Articles

FACTEURS AGGRAVANT ET APAISANT LA DOULEUR

Le professionnel du traitement de la douleur doit identifier les facteurs faisant varier la douleur. Melzack (1975; dans Goodman et Snyder, 2008) identifie une quantité importante de facteurs aggravants et apaisants de la douleur:

  • Alcool
  • Stimulants
  • Manger
  • Chaud
  • Froid
  • Changements météorologiques
  • Massage
  • Pression
  • Aucun mouvement
  • Mouvement
  • Assis
  • Sommeil/repos
  • Se coucher
  • Divertissements
  • Uriner/déféquer
  • Stress/tension
  • Bruits forts
  • Aller au travail
  • Coït
  • Exercices modérés
  • Fatigue
  • Debout

Magee (1997) indique qu’en général, une douleur d’origine mécanique s’accroit au mouvement, mais soulagée par le repos. Par-contre, une douleur présente au repos et aggravée au début d’une activité, mais qui se résorbe graduellement pendant l’activité indique une inflammation aiguë. Alors, la douleur aiguë est constante et peut gêner le sommeil et entraîner la fatique lorqu’elle persiste.

Lorsqu’une douleur est plus importante au lever et accompagnée de raideur matinale qui se résorbe au mouvement, la douleur est le symptôme d’une inflammation chronique et d’oedème. Une douleur chronique est souvent associée à de multiples facteurs comme la fatigue ou certaines postures ou activités.

Une douleur associée à une hernie discale sera plus intense en se penchant vers l’avant et en position assise. Une douleur associée à une facette articulaire sera soulagée par la posture assise et la flexion avant. Une douleur d’origine viscérale ou osseuse sera peu ou pas soulagée par le repos ou le mouvement.

Consultez nos prochains articles, pour en savoir plus au sujet de la douleur.

jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Magee, D. (1997). Orthopedic physical assessment, third edition. W. B. Saunders Company.

LES DOULEURS AIGUË, CHRONIQUE ET MALIGNE.

Plusieurs grandes classifications de la douleur existent. Classiquement, on distingue les douleurs aigüe, chronique et maligne.

Marchand (2009) note que la distinction entre la douleur aiguë et la douleur chronique est indispensable. Cependant, la démarcation temporelle qui nous permet de qualifier une douleur varie selon les auteurs.

En général, Bergeron et collaborateurs (2008) note qu’on qualifie comme étant aiguë une douleur lorsque ressentie depuis moins de 3 mois. La douleur aiguë, habituellement transitoire, persiste de quelques secondes à quelques semaines. D’apparition récente, elle est l’expression d’une lésion ou le symptôme d’une affection, une sorte d’alarme de l’organisme pour le protéger face à un problème. Lorsque la menace disparaît et que la douleur se prolonge au-delà du délai normal de guérison, soit plus de 3 à 6 mois, elle devient chronique. Habituellement, une douleur se perpétue sous l’influence de multiples facteurs. On nomme aussi douleur chronique non cancéreuse une douleur persistante.

La douleur maligne ou cancéreuse survient dans les cas de néoplasie ou de son traitement (Bergeron et al, 2008).

Qu’une douleur soit aiguë ou chronique, il est préférable d’envisager une consultation professionnelle visant à établir un diagnostique et un traitement adéquats, pour s’assurer d’une évolution favorable à la poursuite des activités de la vie quotidienne et professionnelles. Bergeron et collaborateurs (2009) notent que lorsqu’une douleur devient chronique, le traitement nécessite souvent une collaboration interdisciplinaire.

Consultez le prochain article pour en savoir plus sur les types de douleurs: les douleurs locale, irrandiante et référée.

 jf Duranleau, pht, D.O.

 

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

DOULEUR ET SANTÉ.

Douleur et santé ne vont pas de pair. Selon Bergeron et collaborateurs (2009), toute douleur chronique ayant pour conséquence une limitation la fonction physique, la fonction psychosociale, les activités de la vie quotidienne constitue un problème de santé majeur. Ces mêmes auteurs soulignent qu’il est fréquent que la douleur soit disproportionnée en intensité, en durée, et en répercussions lorsqu’elle est comparée à la douleur aiguë initiale. En plus de la pression artérielle, de la température, de la respiration, du pouls, la douleur pourrait être considérée comme le 5ième signe vital, démontrant l’importance de la douleur dans le tableau de santé globale d’une personne. Pour la médecine moderne, la douleur chronique est un symptôme, et peut aussi être considérée comme une maladie. Le traitement de la douleur requiert souvent une intervention interdisciplinaire.

Le traitement de la douleur et la prévention de récurrence d’épisodes douloureux fait partie du rôle du praticien de la santé de première ligne (Goodman et Snyder, 2007). La prise en charge par une équipe interdisciplinaire est la meilleure option d’intervention (Bergeron et al, 2008). De plus, tout professionnel para-médical est formé pour identifier toute pathologie médicale qui nécessite l’intervention d’un médecin, et devra référer tout patient au besoin.

Consultez nos prochains articles pour en savoir plus au sujet des caractéristiques de la douleur.

 jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

SCIENCE DE LA DOULEUR

Dans les prochaines semaines, nous publierons une série d’articles au sujet de la science de la douleur. Toute l’information contenue dans ces articles est tirée de la littérature scientifique récente.

Vous pouvez consulter les articles en cliquant sur les onglets ci-dessous :

 Pour toute information spécifique au sujet de VOTRE santé, consultez un médecin ou un professionnel de la santé compétent.

jf Duranleau, pht, D.O.