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Douleur et intensité.

L’intensité de douleur est une variable très importante de l’expérience douloureuse, et sa mesure est difficile à effectuer. En effet, la perception de l’intensité de la douleur est hautement subjective, et varie selon les races, la culture, le sexe. Une douleur pouvant être décrite comme modérée par un individu peut être quantifiée comme intolérable par une autre personne (Goodman et Snyder, 2008)..
Le professionnel de la santé doit mesurer la douleur avec constance et rigueur, en utilisant une échelle verbale, ordinale ou nominale, telle que décrite par Marchand (2008).

0 = nulle
1 = faible
2 = inconfortable
3 = forte
4 = sévère
5 = insupportable

La mesure initiale de l’intensité de la douleur permet d’établir le portrait clinique initial et de mesurer la progression de la douleur au cours du traitement.
Consultez nos prochains articles, pour en savoir plus au sujet de la douleur et de facteurs de variation de la douleur.

jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES
-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.
-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

DOULEURS ET SENSATIONS DOULOUREUSES.

La douleur est une expérience personnelle et subjective pouvant être décrite par les mots. Il existe une multitude de qualificatifs pour décrire une sensation, particulièrement une sensation douloureuse. Le langage utilisé par le patient pour décrire et qualifier la sensation douloureuse permet au professionnel de la santé d’identifier plus aisément une source tissulaire ou une pathologie en cause relativement au motif de consultation.

En résumé, les auteurs (Bergeron et al, 2008; Goodman et Snyder, 2007; Magee, 1997) décrivent les sensations douloureuses correspondant à un tissu ou une lésion tissulaire. Par-exemple, une douleur musculaire sera plus souvent décrite comme une crampe, une raideur, ou une sensation sourde. Une douleur d’origine nerveuse sera plus souvent décrite comme brûlante, tranchante, en éclair.

Il appartient au professionnel de la santé de procéder à un questionnaire exhaustif pour établir un tableau complet du motif de consultation, incluant une description fidèle de l’expérience sensorielle douloureuse.

Consultez nos prochains articles pour en savoir plus au sujet des caractéristiques d’intensité de la douleur.

jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Magee, D. (1997). Orthopedic physical assessment, third edition. W. B. Saunders Company.

Les douleurs locale, irradiante et référée

On distingue plusieurs types de douleurs selon sa localisation de la sensation douloureuse. Ainsi, une douleur peut être qualifiée de douleur locale, irradiée ou référée. La douleur locale est ressentie à l’endroit même où prend naissance une lésion tissulaire. Le patient peut pointer précisément l’endroit douloureux. La douleur locale indique qu’une blessure est probablement superficielle et peu sévère.

La douleur irradiée origine à un endroit précis, mais la lésion prend probablement naissance plus profondément, dans le système musculo-squelettique profond ou dans les viscères. La douleur irradiée, dermatogénique, est ressentie dans le territoire sensitif d’un nerf spinal ou d’un nerf périphérique. La sensation douloureuse irradiée est alors plus diffuse que la douleur locale.

La douleur référée est une douleur ressentie à distance du foyer local de lésion, pouvant s’accompagner d’autres symptômes neurologiques, comme une hypoesthésie (engourdissements) ou une anesthésie, des paresthésies (sensations anormales, comme des picotements, des fourmillements, des chocs électriques), ou de dysesthésie. La douleur référée, dite sclérogénique, résulte d’une convergence des informations afférentes somatiques et viscérales d’un même segment embryonnaire (sclérotome).

La hernie discale est un bon exemple de douleur qui implique fréquemment une douleur locale, irradiée et référée. Sans conflit avec les éléments nerveux, la lésion discale, profondément située au niveau du rachis, provoque des douleurs locales et irradiée. Dans le cas où la hernie discale entre en conflit avec une racine nerveuse, la moelle épinière ou la queue de cheval, une douleur référée et d’autres symptômes accompagnés sont provoqués par la hernie du disque intervertébral.

Consultez le prochain article pour en savoir plus sur les types de douleurs et les sensations douloureuses.

jf Duranleau, Physiothérapeute et ostéopathe douleur

 

 

 

 

 

jf Duranleau, pht, D.O.

 

BIBLIOGRAPHIE

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

LES DOULEURS AIGUË, CHRONIQUE ET MALIGNE.

Plusieurs grandes classifications de la douleur existent. Classiquement, on distingue les douleurs aigüe, chronique et maligne.

Marchand (2009) note que la distinction entre la douleur aiguë et la douleur chronique est indispensable. Cependant, la démarcation temporelle qui nous permet de qualifier une douleur varie selon les auteurs.

En général, Bergeron et collaborateurs (2008) note qu’on qualifie comme étant aiguë une douleur lorsque ressentie depuis moins de 3 mois. La douleur aiguë, habituellement transitoire, persiste de quelques secondes à quelques semaines. D’apparition récente, elle est l’expression d’une lésion ou le symptôme d’une affection, une sorte d’alarme de l’organisme pour le protéger face à un problème. Lorsque la menace disparaît et que la douleur se prolonge au-delà du délai normal de guérison, soit plus de 3 à 6 mois, elle devient chronique. Habituellement, une douleur se perpétue sous l’influence de multiples facteurs. On nomme aussi douleur chronique non cancéreuse une douleur persistante.

La douleur maligne ou cancéreuse survient dans les cas de néoplasie ou de son traitement (Bergeron et al, 2008).

Qu’une douleur soit aiguë ou chronique, il est préférable d’envisager une consultation professionnelle visant à établir un diagnostique et un traitement adéquats, pour s’assurer d’une évolution favorable à la poursuite des activités de la vie quotidienne et professionnelles. Bergeron et collaborateurs (2009) notent que lorsqu’une douleur devient chronique, le traitement nécessite souvent une collaboration interdisciplinaire.

Consultez le prochain article pour en savoir plus sur les types de douleurs: les douleurs locale, irrandiante et référée.

 jf Duranleau, pht, D.O.

 

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

Classifications et caractéristiques de la douleur.

Pour le clinicien, la douleur est d’abord un symptôme, l’indice d’une pathologie. Pour venir en aide efficacement à son patient à rétablir sa santé, le professionnel doit évaluer la douleur en étroite collaboration avec le patient (Marchand, 2009), et établir précisément le tableau de l’expérience douloureuse.

Plusieurs grandes classifications de la douleur existent. Classiquement, plusieurs auteurs (Bergeron et collaborateurs, 2008; Goodman et Syder, 2007; Marchand, 2009) présentent une classification mécanistique de la douleur, permettant d’identifier la  source tissulaire de douleur. Goodman et Snyder (2007) décrivent les caractéristiques de la douleur en termes similaires et pratiques d’un point de vue clinique, selon l’historique de la douleur, la localisation, la description, l’intensité, la fréquence et durée, les facteurs aggravants et apaisants, et d’autres symptômes associés.

Classiquement, on distingue trois grandes catégories de douleurs : aiguë, chronique et maligne (Bergeron et al, 2008).

Consultez articles publiés antérieurement ou nos prochains articles pour en savoir plus.

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BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

DOULEUR ET SANTÉ.

Douleur et santé ne vont pas de pair. Selon Bergeron et collaborateurs (2009), toute douleur chronique ayant pour conséquence une limitation la fonction physique, la fonction psychosociale, les activités de la vie quotidienne constitue un problème de santé majeur. Ces mêmes auteurs soulignent qu’il est fréquent que la douleur soit disproportionnée en intensité, en durée, et en répercussions lorsqu’elle est comparée à la douleur aiguë initiale. En plus de la pression artérielle, de la température, de la respiration, du pouls, la douleur pourrait être considérée comme le 5ième signe vital, démontrant l’importance de la douleur dans le tableau de santé globale d’une personne. Pour la médecine moderne, la douleur chronique est un symptôme, et peut aussi être considérée comme une maladie. Le traitement de la douleur requiert souvent une intervention interdisciplinaire.

Le traitement de la douleur et la prévention de récurrence d’épisodes douloureux fait partie du rôle du praticien de la santé de première ligne (Goodman et Snyder, 2007). La prise en charge par une équipe interdisciplinaire est la meilleure option d’intervention (Bergeron et al, 2008). De plus, tout professionnel para-médical est formé pour identifier toute pathologie médicale qui nécessite l’intervention d’un médecin, et devra référer tout patient au besoin.

Consultez nos prochains articles pour en savoir plus au sujet des caractéristiques de la douleur.

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BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

La douleur

La douleur est une expérience ressentie par tout être humain, à une fréquence variable, voire quotidienne. D’intensité variable, la douleur peut être transitoire, même banale, ou signifier une blessure plus grave ou une maladie. Dans ce cas, la douleur évoque une souffrance, physique et psychologique, provoquant une adaptation comportementale plus ou moins étendue, immédiate ou permanente.

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable résultant d’une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en de tels termes (Marchand, 2009; IASP). C’est une expérience personnelle et subjective, influencée par l’apprentissage culturel, la signification de la situation, l’attention, et d’autres variables psychologiques (Katz, Melzack, 1999; Marchand, 2009), associé à la perception de l’événement, et influencée par nos expériences passées (Marchand, 2009).

Une multitude de mots existent pour décrire la douleur. L’International Association for the study of pain (IASP) a créé une taxomomie exhaustive permettant de décrire précisément les sensations douloureuses ou associées.

Consultez nos prochains articles pour en savoir plus au sujet de la douleur et de la santé.

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BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

Katz J, Melzack R (1999). Measurement Of Pain. Surg Clin North Am.  Apr;79(2):231-52.

-IASP (International Association for the study of pain). IASP taxonomy http://www.iasp-pain.org/Content/NavigationMenu/GeneralResourceLinks/PainDefinitions/default.htm

SCIENCE DE LA DOULEUR

Dans les prochaines semaines, nous publierons une série d’articles au sujet de la science de la douleur. Toute l’information contenue dans ces articles est tirée de la littérature scientifique récente.

Vous pouvez consulter les articles en cliquant sur les onglets ci-dessous :

 Pour toute information spécifique au sujet de VOTRE santé, consultez un médecin ou un professionnel de la santé compétent.

jf Duranleau, pht, D.O.

LES SYNDROMES DYSFONCTIONNELS DU SYSTÈME DU MOUVEMENT : LES CAUSES DES DOULEURS MUSCULOSQUELETTIQUES.

Les Syndromes Dysfonctionnels du Système du Mouvement sont des stratégies de mouvements douloureuses acquises au cours de la vie quotidienne. Ces patrons de mouvements dysfonctionnels, sources de douleurs musculo-squelettiques, peuvent se développer par des postures prolongées ou des mouvements répétitifs exécutés au cours des activités de la vie quotidienne ou sportives.

Certaines stratégies de mouvement pratiquées pendant ces activités de la vie quotidienne causent une mobilité exagérée de certains segments articulaires. Ces segments mécaniques hypermobiles, plus souples ou faibles relativement à d’autres régions, deviennent sur-utilisés. Les mouvements causent des traumatismes et entraînent des douleurs.

Le traitement consiste à modifier les patrons de mouvements ou les postures à la source de douleurs par des interventions appropriées. Au préalable, le physiothérapeute doit procéder à une évaluation exhaustive et identifier les activités, les mouvements ou postures causant des douleurs. Il importe de connaître la source tissulaire de la douleur. Le physiothérapeute peut alors corriger les erreurs de stratégies de mouvement en prescrivant des exercices thérapeutiques spécifiquement adaptés à la condition de chaque patient, prodiguer des conseils au patient pour l’adaptation des mouvements, des activités et de l’environnement. Selon les compétences de chaque praticien et les besoins du patient, on utilisera la thérapie manuelle orthopédique ou ostéopathique.

jf Duranleau, pht, D.O.