Massothérapie à Saint-Lambert : Les bienfaits prouvés pour votre santé sur la Rive-Sud

La massothérapie est une approche thérapeutique reconnue qui utilise des techniques manuelles sur les tissus mous du corps (muscles, tendons, ligaments) pour soulager la douleur, diminuer les tensions et améliorer le bien-être général. Elle agit sur les systèmes musculosquelettique, circulatoire et nerveux pour restaurer l’équilibre physique et psychologique.

Une approche validée par la science

Loin d’être un simple luxe, la massothérapie est une discipline de santé dont les bienfaits sont solidement documentés. Elle englobe une variété de techniques, comme le massage suédois pour une relaxation profonde et le massage des tissus profonds pour cibler les douleurs chroniques et les blessures.

La recherche scientifique confirme son efficacité. Une revue d’études d’envergure a démontré que la massothérapie peut réduire de manière significative les niveaux de cortisol (l’hormone du stress), tout en stimulant la production de sérotonine et de dopamine, des neurotransmetteurs liés au sentiment de bien-être (1).

Cette reconnaissance est partagée au plus haut niveau. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son rapport global de 2019, identifie la massothérapie comme une thérapie complémentaire efficace pour améliorer la qualité de vie et la gestion de la douleur, particulièrement dans le contexte de maladies chroniques (2).

En somme, la massothérapie s’impose comme un pilier d’une approche de santé globale, essentielle pour la réadaptation, la gestion du stress et le maintien d’une bonne mobilité articulaire.

Les types de massages offerts

Chez Ostéopathie & Cie, vous pouvez bénéficier de plusieurs types de massages offerts par des thérapeutes qualifiés. Leurs services sont conçus pour répondre à divers besoins, allant de la relaxation à des soins plus ciblés.

Voici plusieurs types de massages disponibles à la clinique :

  • Massage suédois : Une technique dynamique reconnue pour la relaxation profonde et le soulagement des tensions musculaires.
  • Massage des tissus profonds (Deep Tissue) : Vise les couches profondes des muscles et des fascias pour relâcher les douleurs chroniques et les « nœuds ».
  • Massage pour femmes enceintes : Un soin adapté et sécuritaire pour soulager les inconforts liés à la grossesse.
  • Massage aux pierres chaudes : Utilise des pierres chauffées pour une détente musculaire intense et un relâchement du stress.
  • Réflexologie : Une approche qui applique des pressions sur des points spécifiques des pieds, des mains ou de la tête pour améliorer le bien-être général.
  • Drainage lymphatique : Massage doux qui stimule la lymphe pour réduire l’enflure, éliminer les toxines et renforcer le système immunitaire.
  • Massage tui-na : un massage thérapeutique chinois. Il utilise des pressions, des saisies et des roulements pour débloquer l’énergie (Qi) et soulager les douleurs.
  • Massage lomi-lomi : un massage hawaïen. Il utilise de longs mouvements fluides des avant-bras, comme une vague, pour une relaxation physique et spirituelle.

Choisissez une ou un massothérapeute agréé pour découvrir ces bienfaits.

 

RÉFÉRENCES

(1) Field, T. (2014). Massage therapy research review. Complementary Therapies in Clinical Practice, 20(4), 224-229. https://doi.org/10.1016/j.ctcp.2014.07.002

(2) World Health Organization. (2019). WHO global report on traditional and complementary medicine.

 

Massothérapie Saint-Lambert Rive-Sud

Gestion des blessures : Guide complet des protocoles, de RICE à PEACE & LOVE!

De RICE à PEACE and LOVE: ÉVOLUTION DES PROTOCOLES DE GESTION DES BLESSURES 

L’évolution des protocoles de traitement des blessures des tissus mous (comme les entorses) est une excellente illustration de la manière dont la médecine sportive s’adapte aux nouvelles recherches. Les recommandations sont passées du repos complet à une approche plus active et progressive.

1. Protocole RICE (1978)

Le protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) a été popularisé par le Dr Gabe Mirkin dans son livre The Sportsmedicine Book en 1978 (1). Il a été la référence pendant des décennies pour les premiers secours après une entorse ou une foulure.

Principe : Le repos complet et l’application de glace étaient considérés comme essentiels pour réduire l’inflammation et l’enflure, perçues comme des facteurs négatifs pour la guérison.

2. Protocole PRICE (2000s)

Le protocole PRICE a ajouté la P pour « Protection » au protocole RICE (2). Cela a souligné l’importance de protéger la zone blessée pour éviter une aggravation de la blessure avant même de commencer les autres étapes.

Principe : Il a maintenu le repos complet et la glace, mais a mis en avant la protection initiale à l’aide d’une attelle, d’un bandage ou de béquilles.

3. Protocole POLICE (2012)

Le protocole POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation) a été proposé par les physiothérapeutes C. M. Bleakley, P. Glasgow et D. C. MacAuley (3). Ce protocole a remis en question le « R » de « Repos » du RICE, qui pouvait en fait retarder la guérison en limitant la circulation sanguine et en provoquant un affaiblissement musculaire.

Principe : La nouveauté majeure est le OL pour « Optimal Loading » (mise en charge optimale). Cela encourage les mouvements progressifs et la mise en charge contrôlée dès que la douleur le permet, car cela favorise la réparation des tissus et le maintien de la force. Une étude a montré que le protocole POLICE permettait une récupération plus rapide que le protocole PRICE pour les entorses de la cheville [1].

4. Protocole PEACE & LOVE (2019)

Le protocole PEACE & LOVE est l’approche la plus récente, proposée par les physiothérapeutes canadiens Blaise Dubois et Jean-François Esculier. Il s’agit d’un modèle complet qui couvre à la fois la phase immédiate (PEACE) et la réhabilitation progressive (LOVE). Il rejette l’idée que la glace et le repos total sont toujours bénéfiques.

Principe :

  • PEACE (pour la phase aiguë, 1-6 jours) :
    • Protection
    • Elévation
    • Avoid Anti-inflammatoires (Éviter les anti-inflammatoires et la glace, car ils peuvent entraver le processus naturel d’inflammation nécessaire à la guérison). Les auteurs questionnent radicalement les standards conventionnels. Mais, d’autres auteurs soulèvent judicieusement que le consensus favorise l’utilisation de la glace.
    • Compression: Par le port d’un bandage, d’une orthèse, d’un taping par-exemple.
    • Education: Éduquer le patient pour qu’il comprenne le processus de guérison et évite les traitements passifs inutiles)
  •  LOVE (pour la phase subaiguë) :
    • Load (Mise en charge)
    • Optimism (Optimisme et confiance dans sa capacité à guérir)
    • Vascularisation (Favoriser la circulation sanguine par des exercices cardiovasculaires sans douleur)
    • Exercise (Exercices de rééducation pour restaurer la force et la proprioception)

Références

  1. Mirkin, G., Hoffman, M.. The Sportsmedicine Book. Little, Brown and Company, 1978.
  2. Ulus Travma Acil Cerrahi Derg. (2023). Comparison of the effects PRICE and POLICE treatment protocols on ankle function in patients with ankle sprain. https://doi.org/10.14744/tjtes.2023.23849
  3. Bleakley, C. M., Glasgow, P., & MacAuley, D. C. (2012). PRICE needs updating, should we call the POLICE? British Journal of Sports Medicine, 46(2), 220-221. https://doi.org/10.1136/bjsports-2011-090297
  4. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. https://doi.org/10.1136/bjsports-2019-101768
  5. Mirkin, G. (2015). Why Iced Ankle Sprains May Not Heal as Quickly. drgabe.comKwiecien,
  6. Kwiecien SY. Is it the End of the Ice Age?IJSPT. 2023;V18(3):547-550. doi:10.26603/001c.74273

 

soigner blessure tendinite claquage

La glace pour soigner une blessure aiguë.

Comment soigner une entorse, une tendinite ou un claquage ? Oubliez RICE, voici PEACE & LOVE!

Le protocole Peace and Love pour soigner les blessures musculosquelettiques

L’approche PEACE and LOVE propose un nouvel acronyme pour guider la gestion des blessures des tissus mous, en remplacement des anciens protocoles comme RICE, PRICE et POLICE. Les auteurs, Blaise Dubois et Jean-Francois Esculier, présentent un protocole en deux phases, PEACE et LOVE, qui couvre l’ensemble du processus de réadaptation, de la phase aiguë à la gestion à long terme.

L’approche met en garde contre l’utilisation systématique de médicaments anti-inflammatoires, suggérant qu’ils peuvent nuire à la réparation optimale des tissus. L’article remet également en question l’efficacité de la cryothérapie (l’application de glace), notant qu’il n’existe aucune preuve de haute qualité pour son utilisation et qu’elle pourrait potentiellement perturber le processus de guérison.

Phase 1 : PEACE (Immédiatement après la blessure)

Le protocole PEACE doit être appliqué dans les premiers jours suivant la blessure:

  • P (Protection) : Il est conseillé de réduire la charge et de restreindre les mouvements pendant 1 à 3 jours pour minimiser le saignement et éviter d’aggraver la blessure. Il peut être nécessaire d’utiliser des béquilles, en cas d’entorse de la cheville ou du genou, ou d’un claquage.  Une orthèse peut offrir un repos relatif dans les cas de tendinites. Le repos au lit bref ou intermittent peut soulager l’entorse cervicale ou lombaire.
  • E (Élévation) : L’élévation du membre blessé au-dessus du niveau du cœur est recommandée pour favoriser le drainage du fluide interstitiel.
  • A (Éviter les anti-inflammatoires) : L’approche questionne radicalement la prise des médicaments anti-inflammatoires et l’utilisation de la glace, en arguant que l’inflammation est un processus nécessaire à la réparation des tissus. Par-contre, selon la gravité d’une blessure, l’inflammation peut s’emballer. Selon les signe et symptômes (douleur intense, constante, qui gêne le sommeil et limite la fonction, oedème significatif), il est indiqué d’appliquer la glace et d’utiliser des anti-inflammatoires jusqu’à 5-6 jours.
  • C (Compression) : L’utilisation d’un bandage élastique, une orthèse de compression ou d’un taping peut aider à limiter l’œdème et l’hémorragie.
  • E (Éducation) : Les professionnels de la santé doivent éduquer les patients sur les bienfaits d’une approche active de la récupération, en évitant les traitements passifs inutiles qui peuvent créer une dépendance.

Phase 2 : LOVE (Après les premiers jours)

Une fois la phase aiguë passée, la gestion de la blessure doit être guidée par l’acronyme LOVE:

  • L (Load / Mise en charge) : Une approche active avec une reprise progressive des activités normales est bénéfique. L’ajout de stress mécanique de manière précoce et en fonction des symptômes favorise la réparation et renforce la tolérance des tissus.
  • O (Optimisme) : Les facteurs psychologiques sont importants pour la guérison. Des attentes optimistes de la part du patient sont associées à de meilleurs résultats.
  • V (Vascularisation) : Il est recommandé de commencer une activité cardiovasculaire sans douleur quelques jours après la blessure pour augmenter le flux sanguin vers les structures blessées.
  • E (Exercice) : Les exercices aident à restaurer la mobilité, la force et la proprioception. La douleur doit servir de guide pour la progression des exercices.

En conclusion, l’article préconise de traiter la personne dans sa globalité plutôt que de se concentrer uniquement sur la blessure, en visant des résultats favorables à long terme

Mise en garde

Les informations fournies dans ce guide sont à but informatif. Avant d’entreprendre une thérapie par bain de contraste, il est impératif de consulter un professionnel de la santé qualifié (médecin, physiothérapeute, etc.). Lui seul pourra poser un diagnostic précis, confirmer que cette technique est appropriée pour votre condition et adapter le protocole à vos besoins spécifiques.

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  • De RICE, en passant par PRICE, POLICE, voici PEACE and LOVE!

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
glace chaleur bain contraste

Glace, chaleur ou bain contrastes?

Bains contrastes: le guide complet

Le guide complet du bain contraste

Les bains contrastes, également connu sous le nom de thérapie par immersion contrastée, est une technique d’hydrothérapie largement utilisée dans le milieu sportif et en réadaptation physique. Cette méthode consiste à immerger de manière alternée une partie du corps, le plus souvent un membre, dans de l’eau chaude puis dans de l’eau froide. Loin d’être une pratique nouvelle, son utilisation repose sur des principes physiologiques précis visant à accélérer la récupération et à optimiser la guérison des tissus après une blessure ou un effort intense.

Comment les bains de contraste aident-ils à la guérison ?

Le principal mécanisme d’action des bains de contraste réside dans la réponse vasculaire qu’ils provoquent. En effet, l’immersion dans l’eau chaude entraîne une vasodilatation, c’est-à-dire une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins. Ce phénomène accroît le flux sanguin vers la zone traitée, facilitant ainsi l’apport en oxygène et en nutriments essentiels à la réparation des cellules. À l’inverse, l’immersion dans l’eau froide provoque une vasoconstriction, une réduction du calibre des vaisseaux sanguins, qui aide à diminuer le métabolisme local.

Cette alternance rapide entre la dilatation et la constriction crée un effet de « pompage » vasculaire. Ce pompage dynamique est pensé pour stimuler activement la circulation sanguine et lymphatique, favorisant ainsi un drainage plus efficace des déchets métaboliques et des médiateurs de l’inflammation accumulés dans les tissus lésés (2, 3). Par conséquent, ce processus peut contribuer à réduire l’œdème (gonflement) et à diminuer la perception de la douleur. Des méta-analyses ont d’ailleurs montré que la thérapie par contraste peut être efficace pour atténuer les douleurs musculaires d’apparition retardée (DOMS), un phénomène courant après un exercice intense (3).

Il est toutefois pertinent de noter que les approches modernes de gestion des blessures des tissus mous, comme le protocole « PEACE & LOVE », recommandent d’éviter l’application de glace de manière prolongée dans les tout premiers jours suivant une blessure afin de ne pas entraver le processus inflammatoire naturel, qui est nécessaire à la guérison (1). Le bain de contraste trouve ainsi sa place plus judicieusement dans les phases de récupération subaiguë ou pour la gestion de la fatigue post-effort, plutôt que dans le traitement immédiat d’une blessure aiguë.

Comment procéder pour exécuter un bain de contraste ?

Pour réaliser cette thérapie de manière sécuritaire et optimale, il convient de suivre une procédure précise.

  1. Préparation du matériel : Munissez-vous de deux bacs ou seaux suffisamment profonds pour immerger complètement la zone concernée.
  2. Température de l’eau : Remplissez le premier bac avec de l’eau chaude, à une température se situant entre 38 °C et 44 °C. Remplissez le second avec de l’eau froide, idéalement entre 10 °C et 15 °C.
  3. Cycle d’immersion : Le protocole le plus couramment recommandé est de commencer par une immersion de trois à quatre minutes dans l’eau chaude.
  4. Alternance : Passez ensuite immédiatement la zone à traiter dans le bac d’eau froide pour une durée d’une minute.
  5. Répétition : Continuez cette alternance (3-4 minutes de chaud / 1 minute de froid) pour un total de 4 à 5 cycles.
  6. Fin de la séance : Il est généralement conseillé de terminer la séance par l’immersion dans l’eau froide, surtout si l’objectif est de limiter une réponse inflammatoire résiduelle. La durée totale du traitement est d’environ 20 à 30 minutes.

Précautions et contre-indications

Bien que bénéfique dans de nombreux cas, le bain de contraste n’est pas adapté à toutes les situations. Il est important de prendre certaines précautions et de connaître les contre-indications. Cette thérapie est déconseillée en présence de :

  • Plaies ouvertes ou infections cutanées, pour éviter tout risque de contamination.
  • Troubles circulatoires sévères, comme la maladie de Raynaud ou une insuffisance artérielle.
  • Diminution de la sensibilité cutanée (neuropathie), notamment chez les personnes diabétiques, en raison du risque de brûlures ou d’engelures non perçues.
  • Thrombose veineuse profonde (phlébite).

Mise en garde

Les informations fournies dans ce guide sont à but informatif. Avant d’entreprendre une thérapie par bain de contraste, il est impératif de consulter un professionnel de la santé qualifié (médecin, physiothérapeute, etc.). Lui seul pourra poser un diagnostic précis, confirmer que cette technique est appropriée pour votre condition et adapter le protocole à vos besoins spécifiques.

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
  2. Higgins, T. R., Greene, D. A., & Baker, M. K. (2017). Effects of Cold Water Immersion and Contrast Water Therapy for Recovery From Team Sport: A Systematic Review and Meta-analysis. Journal of Strength and Conditioning Research, 31(5), 1443–1460. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000001559
  3. Bieuzen, F., Bleakley, C. M., & Costello, J. T. (2013). Contrast water therapy and exercise induced muscle damage: a systematic review and meta-analysis. PloS one, 8(4), e62356. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0062356

Glace, chaleur ou bains contrastes? Guide complet.

Glace, chaleur ou bains contrastes?

Face à une blessure musculosquelettique, une douleur articulaire ou après un effort intense, le choix entre l’application de glace, de chaleur ou l’utilisation de bains contrastes peut sembler complexe. Chacune de ces modalités thérapeutiques possède des mécanismes d’action, des indications et des précautions qui lui sont propres. Comprendre leurs spécificités est essentiel pour une utilisation judicieuse et sécuritaire, visant à optimiser le processus naturel de guérison du corps.

La cryothérapie (thérapie par le froid)

La thérapie par le froid, ou cryothérapie, est le plus souvent recommandée dans les premières 24 à 72 heures suivant une blessure aiguë (entorse, claquage, contusion, tendinite). Son objectif principal est de limiter les dommages secondaires.

Mécanisme d’action : L’application de froid provoque une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins) au niveau local. Ce phénomène a plusieurs conséquences bénéfiques en phase aiguë : il diminue le flux sanguin, ce qui aide à contrôler l’hémorragie et la formation d’un œdème (gonflement) (4). Le froid a également un effet analgésique puissant en ralentissant la vitesse de conduction des nerfs responsables de la transmission du message de douleur vers le cerveau. De plus, en abaissant la température des tissus, il réduit leur demande métabolique, ce qui aide à préserver les cellules non encore atteintes par la lésion initiale (4, 5).

L’approche moderne « PEACE & LOVE » suggère d’utiliser la thérapie par le froid avec parcimonie, principalement pour son effet antalgique, car une utilisation excessive pourrait ralentir le processus inflammatoire nécessaire à la guérison (1). Si la douleur est constante, qu’elle trouble le sommeil, gêne significativement la fonction, que la région est rouge, chaude et enflée, vous risquez peu de vous tromper en appliquant de la glace.

Procédure d’application :

  • Utilisez un sac de plastique (style Ziploc).
  • Pour plus d’efficacité, utilisez de la vraie glace.
  • Mettez assez de glace dans le sac de façon à ce qu’il demeure souple, toujours enveloppé dans un linge humide pour éviter les brûlures par le froid.
  • Appliquez sur la zone blessée en prenant soin de bien couvrir,  pendant 15 à 20 minutes maximum, toutes les 2 à 3 heures.
  • Pour une grosse articulation ou une blessure en profondeur, comme un genou ou le dos, il peut-être nécessaire de l’appliquer tout autour et un peu plus longtemps.
  • Pour réutiliser le même enveloppement, retirez le surplus d’eau à la fin de la première utilisation. Ajoutez 1 tasse d’alcool-à -riction dans le sac. Remettez-le au congélateur pour utilisation ultérieure.

Précautions et contre-indications : La cryothérapie est contre-indiquée chez les individus souffrant de troubles circulatoires (maladie de Raynaud), d’hypersensibilité au froid (urticaire au froid) ou d’une perte de sensibilité cutanée (neuropathie diabétique). Ne jamais appliquer de glace directement sur la peau ou sur une plaie ouverte.

La thermothérapie (thérapie par la chaleur)

La thérapie par la chaleur est généralement indiquée pour les douleurs chroniques, les raideurs musculaires ou articulaires, et en préparation à un effort. Elle est à éviter sur une blessure aiguë et enflée.

Mécanisme d’action : La chaleur a l’effet inverse du froid : elle provoque une vasodilatation (augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins). Cet afflux sanguin accru apporte plus d’oxygène et de nutriments aux tissus, ce qui peut accélérer les processus de réparation cellulaire dans les phases subaiguë et chronique (6). La chaleur aide également à augmenter l’élasticité des tissus conjonctifs comme les muscles et les tendons, réduisant ainsi la raideur et améliorant la mobilité. Enfin, elle possède un effet relaxant et antalgique en agissant sur certains récepteurs nerveux et en diminuant les spasmes musculaires.

Procédure d’application : Utilisez une bouillotte, un coussin chauffant ou un bain chaud. La température doit être confortablement chaude, mais jamais brûlante. Appliquez pendant 15 à 20 minutes. Une chaleur humide (serviette chaude et humide) est souvent perçue comme plus pénétrante.

Précautions et contre-indications : N’appliquez jamais de chaleur sur une blessure fraîche (moins de 72 heures), enflée ou sur une infection. Elle est contre-indiquée en cas de troubles circulatoires sévères, de troubles de la sensibilité, sur des zones présentant une hémorragie ou sur un site tumoral. Le risque de brûlure est réel, surtout chez les personnes à la sensibilité altérée.

Les bains contrastes

La thérapie par bains contrastes combine les effets du chaud et du froid et est principalement utilisée pour la récupération post-exercice ou pour traiter des conditions subaiguës où la circulation est stagnante (par exemple, une entorse après la phase inflammatoire initiale).

Mécanisme d’action : L’alternance entre l’immersion dans l’eau chaude (vasodilatation) et l’eau froide (vasoconstriction) crée un effet de « pompage » vasculaire. Cette action mécanique est supposée stimuler la circulation sanguine et lymphatique, aidant ainsi à drainer l’œdème et à éliminer les déchets métaboliques tout en favorisant l’apport de sang neuf (2, 3). Donc, cette méthode vise à réduire la douleur et la raideur tout en accélérant la récupération.

Procédure d’application :

  • Préparez deux bacs, l’un avec de l’eau chaude (38-44 °C) et l’autre avec de l’eau froide (10-15 °C).
  • Commencez par 1-4 minutes dans l’eau chaude, puis passez immédiatement à l’eau froide pour 1 minute.
  • Répétez ce cycle 4 à 5 fois, en terminant par l’eau froide.

Précautions et contre-indications : Les contre-indications sont similaires à celles de la chaleur et du froid : troubles circulatoires ou de sensibilité, plaies ouvertes, infections locales.

Mise en garde

Le choix entre glace, chaleur et bains contrastes dépend du type de blessure, de sa chronicité et de l’objectif recherché. Ces modalités sont des outils complémentaires et ne remplacent pas un diagnostic médical. Il est primordial de consulter un professionnel de la santé (médecin, physiothérapeute) pour obtenir une évaluation précise et des recommandations personnalisées avant d’entreprendre tout traitement.

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
  2. Higgins, T. R., Greene, D. A., & Baker, M. K. (2017). Effects of Cold Water Immersion and Contrast Water Therapy for Recovery From Team Sport: A Systematic Review and Meta-analysis. Journal of Strength and Conditioning Research, 31(5), 1443–1460. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000001559
  3. Bieuzen, F., Bleakley, C. M., & Costello, J. T. (2013). Contrast water therapy and exercise induced muscle damage: a systematic review and meta-analysis. PloS one, 8(4), e62356. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0062356
  4. Algafly, A. A., & George, K. P. (2017). The effect of cryotherapy on nerve conduction velocity, pain threshold and pain tolerance. British Journal of Sports Medicine, 41(6), 365-369. 10.1136/bjsm.2006.031237
  5. MOHD RADZI, A. A. A. ., & MOHAMAD, M. Y. (2022). EFFECTS OF CRYOTHERAPY AFTER SOFT TISSUE INJURY: A SYSTEMATIC REVIEW. International Journal of Allied Health Sciences, 6(2), 2625–2631. https://doi.org/10.31436/ijahs.v6i2.690
  6. Petrofsky, J., Berk, L., Bains, G., Khowailed, I. A., Lee, H., & Shah, S. (2017). The Efficacy of Sustained Heat Treatment on Delayed Onset Muscle Soreness. Clinical Journal of Sport Medicine, 27(4), 329–337. https://doi.org/10.1097/JSM.0000000000000375
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Glace, chaleur ou bain contrastes?

Capsulite et massothérapie

La massothérapie pour soulager la capsulite de l’épaule

La capsulite de l’épaule, communément appelée « épaule gelée », est une affection douloureuse caractérisée par une raideur et une restriction progressive du mouvement articulaire. Cette condition est due à une inflammation et à un épaississement de la capsule articulaire. Heureusement, la massothérapie représente une approche non invasive efficace pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients.

L’objectif principal de la massothérapie est de réduire la douleur, de diminuer la raideur et de restaurer l’amplitude de mouvement de l’épaule affectée. Les techniques de massage ciblent directement l’épaule ainsi que les muscles avoisinants du cou et du haut du dos qui peuvent être tendus en réponse à la condition.

Plusieurs revues systématiques récentes ont examiné l’efficacité des interventions en physiothérapie, y compris la massothérapie, dans le traitement de la capsulite. Une revue systématique de 2014 a conclu que, bien que la qualité des études soit souvent limitée, les thérapies manuelles en combinaison avec des exercices peuvent améliorer la douleur et la fonction à court terme [1]. D’autres études ont confirmé que les thérapies manuelles et les exercices d’étirement sont des stratégies de traitement efficaces pour cette condition [2]. Ces techniques de relâchement des tissus conjonctifs aident à briser les adhérences et à améliorer la souplesse de la capsule articulaire. En appliquant une pression douce et soutenue sur les fascias, la massothérapie facilite la libération des tensions et la restauration de la mobilité.

De plus, la massothérapie, lorsqu’elle est combinée à d’autres traitements comme la physiothérapie, peut produire de meilleurs résultats. Le massage prépare les tissus à l’exercice en améliorant la circulation sanguine et en relâchant la tension musculaire, ce qui rend les séances de rééducation plus efficaces. Le traitement manuel des tissus mous est une approche thérapeutique couramment utilisée pour la capsulite de l’épaule, et des recherches démontrent ses effets bénéfiques sur la douleur et la mobilité articulaire.

Mise en garde

Il est impératif de consulter un professionnel de la santé avant de commencer un traitement par massothérapie pour une capsulite de l’épaule. Un massothérapeute qualifié saura adapter ses techniques au stade de votre capsulite pour éviter d’aggraver l’inflammation ou la douleur. Un diagnostic précis est essentiel pour établir le plan de traitement le plus approprié à votre condition. Cliquez ici pour trouver un massothérapeute qualifié.

Références

  1. Page MJ, Green S, Kramer S, Johnston RV, McBain B, Chau M, Buchbinder R. (2014). Manual therapy and exercise for adhesive capsulitis (frozen shoulder). Cochrane Database of Systematic Reviews, Issue 8. Art. No.: CD011275. https://doi.org/10.1002/14651858.CD011275
  2. Nakandala, P., Nanayakkara, I., Wadugodapitiya, S., Gawarammana, A., (2021). The efficacy of physiotherapy interventions in the tratment of adhesive capsulitis: A systematic review. Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation, 34(2), 195-205. https://doi.org/10.3233/BMR-20018
Capsulite massothérapie St-Lambert

La massothérapie pour le traitement de la capsulite.

Capsulite et ostéopathie

L’ostéopathie pour le traitement de la capsulite de l’épaule

Une vision globale et holistique

L’ostéopathie aborde la capsulite de l’épaule (épaule gelée) avec une approche holistique, fondée sur le principe que le corps est une unité fonctionnelle et possède des capacités d’auto-guérison. Plutôt que de se concentrer uniquement sur l’articulation douloureuse, l’ostéopathe vise à restaurer la fonction de l’ensemble des structures qui influencent la mécanique de l’épaule, incluant les sphères musculosquelettique, viscérale et crânienne [1].

L’évaluation : au-delà de l’épaule

L’intervention ostéopathique commence par une évaluation complète pour identifier les dysfonctions somatiques pertinentes. L’ostéopathe ne se limite pas à examiner l’épaule, mais il évalue également la mobilité de la colonne cervicale et dorsale, la cage thoracique, et les structures environnantes, car des restrictions dans ces zones peuvent altérer la biomécanique de l’épaule et entretenir la pathologie [1].

Le traitement : des techniques manuelles variées

Le traitement fait appel à une variété de techniques manuelles douces, toujours adaptées à la condition du patient.

L’approche structurelle

L’ostéopathe utilise des mobilisations articulaires et des techniques de tissus mous (relâchement myofascial, techniques d’énergie musculaire) pour redonner du mouvement à l’épaule, aux vertèbres et aux côtes, et pour relâcher les tensions musculaires (coiffe des rotateurs, pectoraux, trapèzes) qui se sont installées en réaction à la douleur [1].

Des approches complémentaires : le viscéral et le crânien

L’ostéopathie ne s’arrête pas aux articulations et aux muscles.

  • L’approche viscérale : Des tensions au niveau du diaphragme thoracique peuvent irriter le nerf phrénique. Ce nerf, qui prend son origine au niveau des cervicales (C3-C5), partage les mêmes racines nerveuses que certains nerfs de l’épaule. Une irritation peut donc créer ou entretenir une douleur référée à l’épaule. Des manipulations viscérales douces visent à relâcher ces tensions fasciales pour diminuer ces irritations nerveuses [3]. [Image du trajet du nerf phrénique]
  • L’approche crânienne : Les techniques crâniennes sont des manipulations très subtiles qui visent à influencer le système nerveux autonome. Une revue systématique a montré que ces techniques peuvent avoir des effets thérapeutiques, notamment sur la régulation de la douleur et de l’inflammation. En favorisant un état de relaxation, cette approche peut aider à moduler la perception de la douleur et créer un environnement plus propice à la guérison [2].

Les objectifs du traitement ostéopathique

L’objectif de ces interventions est de réduire les contraintes sur l’articulation de l’épaule, qu’elles soient d’origine articulaire, musculaire, neurologique ou viscérale. En améliorant la circulation, en diminuant les irritations nerveuses et en équilibrant le système nerveux, l’ostéopathie cherche à restaurer la capacité innée du corps à s’auto-réguler et à guérir [1].

Cette approche globale s’intègre parfaitement dans un plan de traitement multidisciplinaire, en complément de la physiothérapie et du suivi médical.

Mise en garde

Les informations fournies dans ce texte sont à titre informatif seulement et ne remplacent en aucun cas un avis, un diagnostic ou un traitement médical professionnel. Il est impératif de toujours consulter un médecin ou un autre professionnel de la santé qualifié pour toute question concernant une condition médicale. Cliquez ici pour connaître un ostéopathe qualifié.

Références

[1] Sh T, Nguyen M. (2024). The Function of Osteopathic Medicine in the Treatment of Adhesive Capsulitis. StatPearls Publishing. doi: 10.7759/cureus.27640

[2] Cerritelli, F., et al. (2015). Therapeutic effects of cranial osteopathic manipulative medicine: a systematic review. Journal of the American Osteopathic Association, 115(12), 754-765. DOI : https://doi.org/10.7556/jaoa.2015.150

[3] Bordoni, B., & Zanier, E. (2013). The continuity of the body: hypothesis of treatment of the five diaphragms. Journal of Alternative and Complementary Medicine, 19(11), 861-865. DOI: 10.1089/acm.2013.0211

 

Capsulite ostéopathie St-Lambert RIve-Sud

Traitement ostéopathique de la capsulite de l’épaule

 

L’acupuncture pour soulager l’épicondylite.

Comment l’acupuncture soulage-t-elle l’épicondylite ?

L’épicondylite latérale, communément appelée « tennis elbow », est une affection douloureuse causée par une sur-sollicitation des tendons qui s’attachent à l’os de la partie externe du coude. Alors que le repos et la physiothérapie sont des traitements courants, de plus en plus de recherches scientifiques démontrent que l’acupuncture est une option thérapeutique efficace pour gérer la douleur et favoriser la guérison [1].1 Son action repose sur plusieurs mécanismes physiologiques précis.

Action analgésique naturelle

L’un des principaux effets de l’acupuncture est la réduction de la douleur.2 L’insertion de fines aiguilles à des points spécifiques stimule les nerfs périphériques. Cette stimulation envoie des signaux au système nerveux central, ce qui déclenche la libération d’endorphines et d’autres neurochimiques naturels ayant de puissantes propriétés analgésiques.3 Une méta-analyse a d’ailleurs conclu que l’acupuncture est plus efficace que les traitements simulés (placebo) pour diminuer la douleur associée à l’épicondylite et améliorer la fonction du bras à court terme [2].

Réduction de l’inflammation locale

Ensuite, l’acupuncture exerce un effet anti-inflammatoire localisé. La micro-lésion créée par l’aiguille provoque une réponse du système immunitaire, augmentant le flux sanguin vers la zone affectée.4 Cette circulation accrue aide à évacuer les substances inflammatoires tout en apportant l’oxygène et les nutriments nécessaires à la réparation des tissus tendineux endommagés [3].5 Cette action est cruciale, car l’inflammation chronique est un facteur clé dans la persistance de la douleur de l’épicondylite.

Relâchement des tensions musculaires

Enfin, le traitement aide à diminuer la tension musculaire. L’épicondylite est souvent entretenue par une contraction excessive des muscles de l’avant-bras.6 L’acupuncture, en particulier lorsqu’elle est combinée à une stimulation électrique (électroacupuncture), peut aider à relâcher ces muscles tendus, réduisant ainsi la traction sur le tendon enflammé et améliorant la mobilité de l’articulation du coude [1, 4].

En combinant ces actions — analgésique, anti-inflammatoire et myorelaxante — l’acupuncture offre une approche complète pour non seulement soulager les symptômes de l’épicondylite, mais aussi pour s’attaquer aux mécanismes sous-jacents de la pathologie et promouvoir une guérison durable.

Mise en garde : Il est important de noter que l’acupuncture, bien qu’efficace, doit être pratiquée par un professionnel qualifié et reconnu. Avant d’entreprendre un traitement pour une épicondylite, il est essentiel d’obtenir un diagnostic précis de la part d’un professionnel de la santé. Assurez-vous de consulter un acupuncteur membre d’un ordre professionnel pour garantir des soins sécuritaires et adaptés à votre condition.

Références

[1] Urits, I., Knudsen, M., Monte De Oca, R., Fuller, M. C., Garcia, J. R., & Simopoulos, T. (2020). An Evidence-Based Review of Acupuncture for the Treatment of Lateral Epicondylitis. Pain and Therapy, 9(1), 175–184. https://doi.org/10.1155/2020/8506591

[2] Dong, W., Goost, H., Lin, X. B., Burger, C., Welle, K., Pishnamaz, M., & Kabir, K. (2018). The Efficacy of Acupuncture for the Treatment of Lateral Epicondylitis: A Systematic Review and Meta-Analysis. The Clinical Journal of Pain, 34(5), 463-470. 

[3] Zhang, Y., Wang, C., Li, H., Liu, Y., Zhang, L., Li, J., & Xu, H. (2020). Mechanisms of Acupuncture in the Treatment of Chronic Pain. Journal of Pain Research, 13, 1951–1962.9https://doi.org/10.2147/JPR.S261074

[4] Levitt, R. C., & Brivet, F. G. (2022). Lateral Epicondylitis (Tennis Elbow). Dans StatPearls. StatPearls Publishing. Extrait de https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK431092/

 

L'acupuncture pour soulager l'épicondylite St-Lambert Rive-Sud

L’acupuncture pour soulager l’épicondylite

Ostéopathie & Cie, clinique de santé intégrative / St-Lambert, Rive-Sud

La Santé Intégrative : Une Vision Complète pour Votre Bien-être

Face à un problème de santé, il est facile de se concentrer uniquement sur le symptôme visible. Pourtant, la véritable guérison nécessite souvent une perspective plus large. C’est ici qu’intervient la santé intégrative, une approche de soins visionnaire qui allie le meilleur de la médecine conventionnelle à des thérapies complémentaires et alternatives dont l’efficacité et la sûreté sont reconnues [1]. L’objectif n’est pas seulement de faire taire une douleur, mais de traiter la personne dans sa globalité en considérant toutes les facettes qui influencent sa santé : physique, émotionnelle, mentale et même sociale.

Les Piliers de l’Approche Intégrative

Cette approche repose sur des principes fondamentaux qui transforment la relation thérapeutique et la manière d’aborder la santé [2].

  • Approche centrée sur le patient : Vous êtes l’acteur principal de votre guérison. Au lieu d’un plan de traitement imposé, le praticien collabore avec vous pour en élaborer un qui respecte vos besoins, vos valeurs et vos objectifs personnels. C’est une démarche participative où votre voix est essentielle.
  • Partenariat thérapeutique : La relation traditionnelle parfois hiérarchique entre le soignant et le soigné laisse place à un véritable partenariat. Cette alliance, fondée sur la confiance et la communication, permet un suivi plus honnête et des ajustements plus efficaces tout au long du parcours de soins.
  • Combinaison de traitements : La santé intégrative ne rejette pas la médecine conventionnelle ; elle l’enrichit. Elle reconnaît que la synergie de différentes approches peut optimiser les résultats. Par exemple, une personne souffrant de douleurs lombaires pourrait bénéficier à la fois de traitements de physiothérapie pour renforcer sa musculature et de séances d’acupuncture pour gérer la douleur et l’inflammation [3].
  • Accent sur la prévention et le bien-être : Au-delà du traitement des maladies, la santé intégrative vise à vous donner les outils pour devenir le gardien de votre propre santé. L’accent est mis sur l’éducation et l’adoption de stratégies durables (gestion du stress, conscience corporelle) pour non seulement guérir, mais aussi prévenir les futures affections et cultiver un état de bien-être au quotidien.

L’Approche Intégrative en Action chez Ostéopathie & Cie

C’est précisément cette philosophie qui est au cœur de notre pratique chez Ostéopathie & Cie à Saint-Lambert. En réunissant sous un même toit des disciplines complémentaires comme l’ostéopathie, la physiothérapie, la massothérapie et l’acupuncture, nous incarnons l’approche intégrative. Nos professionnels ne travaillent pas en silo, mais en constante synergie, échangeant leurs observations pour bâtir un plan de traitement complet et cohérent. Cette collaboration nous permet de vous offrir des soins véritablement personnalisés, où différentes thérapies se complètent pour accélérer votre guérison, adresser les causes profondes de vos maux et optimiser votre vitalité globale. C’est votre chemin vers une santé plus résiliente et équilibrée.

 

MÉDECINE INTÉGRATIVE ST-LAMBERT

LE MODÈLE DE LA MÉDECINE INTÉGRATIVE

 

Références

[1] National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH). (2023). Complementary, Alternative, or Integrative Health: What’s In a Name?. Extrait de https://www.nccih.nih.gov/health/complementary-alternative-or-integrative-health-whats-in-a-name

[2] The Academic Consortium for Integrative Medicine & Health. About Integrative Medicine & Health. Extrait de https://imconsortium.org/about/integrative-medicine-health/

[3] Andrew Weil Center for Integrative Medicine, University of Arizona. What is Integrative Medicine?. Extrait de https://www.integrativemedicine.arizona.edu/about_us/what_is_integrative_medicine.html

 

Quoi faire lors d’une blessure musculo-squelettique? Protocole POLICE

Le protocole POLICE est un acronyme utilisé en médecine pour le traitement des blessures musculo-squelettiques aiguës, telles que les entorses ou les claquages musculaires. Il est une évolution du protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) et du protocole PRICE (Protection, Rest, Ice, Compression, Elevation), en remplaçant la notion de « repos » par celle d’« optimisation de la charge » et en y ajoutant la « protection » dans le cas du protocole PRICE [1, 2].

Voici la signification de chaque lettre du protocole POLICE :

  • P comme Protection : Il s’agit de protéger la zone blessée pour éviter une aggravation de la lésion. Cela peut se faire à l’aide d’une attelle, d’un plâtre, de béquilles ou d’un bandage. L’objectif est de limiter les mouvements qui pourraient causer plus de dommages à la structure blessée.
  • OL comme Optimal Loading (Charge Optimale) : Contrairement au repos complet prôné par les anciens protocoles, la charge optimale suggère de mettre la zone blessée en mouvement de manière progressive et tolérable. Cela favorise la cicatrisation des tissus, le renforcement des fibres musculaires et une récupération plus rapide. Des études montrent que l’immobilisation totale peut affaiblir les tissus et retarder la guérison [1, 3].
  • I comme Ice (Glace) : L’application de glace sur la zone blessée permet de réduire la douleur, l’enflure et le gonflement. Il est recommandé d’appliquer de la glace pendant 10 à 15 minutes à la fois, plusieurs fois par jour, au cours des premières 48 à 72 heures après la blessure. Il est important de ne pas appliquer la glace directement sur la peau pour éviter les brûlures par le froid.
  • C comme Compression : L’utilisation d’un bandage élastique ou d’une compression peut aider à réduire l’enflure. L’enflure excessive peut nuire à la cicatrisation et augmenter la douleur. La compression doit être ajustée de manière à être ferme sans toutefois couper la circulation sanguine.
  • E comme Elevation (Élévation) : Élever la partie du corps blessée au-dessus du niveau du cœur permet de drainer l’excès de liquide et de réduire l’enflure. Cette position facilite le retour veineux et lymphatique.

Mise en garde

Les protocoles tels que POLICE sont des lignes directrices générales et ne doivent pas remplacer une évaluation médicale professionnelle. Il est crucial de consulter un professionnel de la santé, comme un médecin ou un physiothérapeute, pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement personnalisé, particulièrement en cas de douleur intense, de déformation visible, ou d’incapacité à supporter du poids sur le membre blessé. Le respect de ces protocoles ne garantit pas la guérison et il est important d’adapter le traitement à la sévérité et au type de blessure.

Références

[1] Dubois B, Esculier J. Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine. 2020;54(2):72-73. DOI: 10.1136/bjsports-2019-101783

[2] Bleakley CM, Glasgow P, MacAuley DJ. PRICE versus POLICE: a new recommendation. British Journal of Sports Medicine. 2012;46(9):622-622. DOI: https://doi.org/10.1136/bjsports-2011-090297

[3] Khan KM, Scott A. Mechanotherapy: how physical therapists’ prescription of exercise can improve tissue repair. British Journal of Sports Medicine. 2009;43(4):247-252. DOI: 10.1136/bjsm.2008.054239

 

Protocole POLICE blessure

Protocole POLICE l’article original