Traitement de la tendinite et bursite de la patte d’oie / Physiothérapie Saint-Lambert

Traitement de la tendinite de la patte d’oie: Le rôle de la physiothérapie.

La physiothérapie joue un rôle central dans le traitement du syndrome douloureux de la patte d’oie, une condition complexe qui doit être distinguée d’une simple tendinite. Alors qu’une tendinite désigne l’inflammation d’un seul tendon, le syndrome de la patte d’oie (ou syndrome de Pes Anserinus) est une pathologie plus large. Il implique une irritation à l’insertion commune des tendons de trois muscles sur la face interne du tibia (sartorius, gracile, semi-tendineux) et inclut souvent une inflammation de la bourse séreuse adjacente, appelée bursite.

Causes et facteurs de risque

Généralement, ce syndrome résulte d’une surutilisation ou de contraintes répétitives, souvent aggravées par des facteurs biomécaniques sous-jacents. Une analyse de la littérature scientifique identifie des facteurs de risque clairs. Parmi ceux-ci, on retrouve une faiblesse des muscles quadriceps et fessiers, une raideur excessive des ischio-jambiers, ainsi qu’un valgus dynamique du genou (le genou qui rentre vers l’intérieur durant un mouvement comme la course ou un squat). Cette dernière condition, fréquente chez les coureurs, augmente significativement le stress sur la face interne du genou et est une cause primaire du problème [1].

L’approche en physiothérapie

L’approche en physiothérapie est exhaustive et vise à corriger la cause fondamentale du problème plutôt qu’à simplement masquer les symptômes. L’intervention ne se limite donc pas à soulager la douleur, mais s’attaque aux déficiences mécaniques pour prévenir les récidives.

Dans un premier temps, le physiothérapeute se concentre sur la gestion de la douleur et de l’inflammation. Pour ce faire, il utilise des techniques manuelles douces, donne des conseils de modification des activités et peut employer des modalités antalgiques.

Cependant, l’élément central du traitement est un programme d’exercices thérapeutiques précis et progressif. Voici quelques exemples clés [2] :

  • Étirement des ischio-jambiers
    • Comment faire : En position assise au sol, une jambe tendue devant vous. En gardant le dos droit, penchez-vous lentement vers l’avant à partir des hanches jusqu’à sentir un étirement modéré à l’arrière de la cuisse. Maintenez la position 30 secondes sans donner de coups.
    • Pourquoi c’est important : Pour réduire la tension excessive que des ischio-jambiers raides exercent sur les tendons de la patte d’oie.
  • Renforcement des abducteurs de la hanche : La Coquille (Clamshell)
    • Comment faire : Couché sur le côté, les genoux pliés à 90 degrés et les talons alignés avec le bassin. En gardant les pieds en contact, soulevez le genou du dessus vers le plafond sans laisser le bassin basculer vers l’arrière. Contrôlez la descente.
    • Pourquoi c’est important : Cet exercice cible le moyen fessier, un muscle essentiel pour stabiliser le bassin et prévenir le valgus du genou, corrigeant ainsi directement la cause mécanique du stress.
  • Renforcement des quadriceps : Contraction isométrique
    • Comment faire : Assis ou couché avec la jambe tendue. Placez une petite serviette roulée sous le genou. Contractez le muscle de la cuisse (quadriceps) en tentant d’écraser la serviette, en maintenant la contraction pendant 5 à 10 secondes.
    • Pourquoi c’est important : Pour activer et renforcer le quadriceps sans irriter l’articulation du genou, ce qui améliore la stabilité.

Mise en garde

Les informations contenues dans ce texte, y compris les descriptions d’exercices, sont présentées à titre informatif uniquement. Elles ne sauraient en aucun cas remplacer un avis, un diagnostic ou un plan de traitement établi par un professionnel de la santé qualifié. Il est impératif de consulter un médecin ou un physiothérapeute avant d’entreprendre tout programme d’exercices pour une blessure.

Références

  1. Riel, H., et al. (2019). Danish clinical guidelines for the primary sector on the management of patellofemoral pain. Danish Medical Journal, 66(9), A5569. Lien vers ce texte.
  2. Uson, J., et al. (2021). Pes anserinus pain syndrome: A narrative review of its etiology, diagnosis and treatment. Reumatología Clínica (English Edition), 17(9), 539-545. https://doi.org/10.1016/j.reumae.2020.07.012

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