La scoliose est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale, où la colonne s’incurve latéralement (sur les côtés), créant une courbure en forme de « C » ou de « S ». Cette courbure est souvent accompagnée d’une torsion des vertèbres, ce qui peut entraîner une bosse ou une asymétrie du dos.

Facteurs de risque de la scoliose

La majorité des cas de scoliose sont idiopathiques, ce qui signifie que leur cause exacte est inconnue. Néanmoins, plusieurs facteurs de risque sont identifiés pour la scoliose, principalement chez les adolescents [1] :

  • Âge : La scoliose idiopathique apparaît généralement pendant la puberté, entre 10 et 15 ans, en pleine période de croissance.
  • Sexe : Les filles sont plus à risque que les garçons, et leur scoliose a tendance à être plus sévère.
  • Antécédents familiaux : Il existe une forte composante génétique. Si un membre de la famille souffre de scoliose, le risque est plus élevé pour les autres membres.
  • Autres pathologies : La scoliose peut également être associée à d’autres maladies, comme la paralysie cérébrale, la dystrophie musculaire ou des anomalies congénitales de la colonne vertébrale.

Signes et symptômes

Les symptômes de la scoliose sont souvent subtils, ce qui rend la détection précoce difficile. Les signes les plus courants incluent [2] :

  • Asymétrie du corps : Les épaules ou les hanches ne sont pas à la même hauteur, ou un côté de la taille est plus prononcé que l’autre.
  • Omoplate plus saillante : Une omoplate peut être plus proéminente que l’autre en raison de la torsion de la colonne vertébrale.
  • Bosse dans le dos : Une bosse peut être visible lorsqu’une personne se penche en avant, la gibbosité, signe d’une rotation vertébrale.
  • Problèmes de posture : La tête n’est pas centrée par rapport aux hanches, ou le corps semble pencher d’un côté.
  • Douleur : Bien que la scoliose ne soit pas toujours douloureuse, une douleur au dos ou au cou peut apparaître, surtout en cas de courbure importante.

Traitements complémentaires

En plus du suivi médical, plusieurs thérapies complémentaires peuvent aider à gérer les symptômes et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de scoliose.

  • Physiothérapie : La physiothérapie est essentielle dans la gestion de la scoliose, surtout pour les cas légers à modérés. Elle vise à renforcer les muscles du dos et de la sangle abdominale, à améliorer la posture et à maintenir la souplesse de la colonne vertébrale. Des exercices spécifiques, comme la méthode Schroth, ont montré leur efficacité pour corriger la posture et stabiliser la courbure [3]. D’autres méthodes existent, comme la la rééducation posturale globale et la méthode de Mézières.
  • Ostéopathie : L’ostéopathie peut aider à réduire les tensions musculaires et les déséquilibres posturaux liés à la scoliose. Un ostéopathe peut travailler sur la mobilité des articulations, des muscles et des fascias pour soulager la douleur et améliorer la fonction, sans toutefois pouvoir corriger la courbure elle-même [4].
  • Massothérapie : La massothérapie peut être très bénéfique pour soulager les tensions musculaires et la douleur qui accompagnent la scoliose. Les massages peuvent aider à détendre les muscles contractés d’un côté du dos et à stimuler les muscles affaiblis de l’autre, améliorant le confort global.
  • Acupuncture : L’acupuncture peut être utilisée pour la gestion de la douleur. Bien qu’elle ne modifie pas la courbure de la colonne vertébrale, des études ont montré qu’elle peut réduire la douleur chronique et les tensions musculaires, ce qui est particulièrement utile pour les personnes atteintes de scoliose [5].

Références scientifiques

  1. Negrini, S., et al. (2018). « 2016 SOSORT guidelines: orthopaedic and rehabilitation treatment of idiopathic scoliosis during growth. » Scoliosis and Spinal Disorders, 13(1), 3. https://doi.org/10.1186/s13013-018-0149-1
  2. Weinstein, S. L., et al. (2013). « Adolescent idiopathic scoliosis. » The Lancet, 381(9873), 1335-1345. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(13)60431-1/fulltext
  3. Schreiber, S., et al. (2015). « The effect of Schroth exercises on adolescent idiopathic scoliosis: a meta-analysis. » European Journal of Physical and Rehabilitation Medicine, 51(3), 295-305. https://www.minervamedica.it/en/journals/europa-medicophysica/article.php?id=R33Y2015N03A0295
  4. Bialek, M., & M’hmed, S. (2018). « Osteopathic treatment of idiopathic scoliosis. » Journal of Bodywork and Movement Therapies, 22(4), 842-849. https://doi.org/10.1016/j.jbmt.2018.06.002
  5. Park, S. M., et al. (2013). « Acupuncture for chronic non-specific low back pain: a systematic review of randomized controlled trials. » Acupuncture in Medicine, 31(2), 173-181. https://doi.org/10.1136/acupmed-2012-010260

Scoliose symptômes traitement massothérapie