Une entorse cervicale, communément appelée coup du lapin, est une lésion des tissus mous du cou. Il s’agit d’une blessure par accélération-décélération qui affecte les muscles, les ligaments et les articulations de la colonne cervicale. Bien que le terme soit souvent utilisé pour décrire l’ensemble du traumatisme, il se réfère spécifiquement aux dommages causés aux ligaments, tandis qu’une foulure est une blessure aux muscles ou aux tendons.

Causes

Le mécanisme principal est un mouvement brusque et violent de la tête, où le cou est rapidement projeté vers l’arrière (hyperextension) puis vers l’avant (hyperflexion). Ce mouvement excessif étire et déchire les ligaments et les muscles du cou. Les causes les plus courantes de ce type de blessure sont les accidents de la route, en particulier les collisions par l’arrière. D’autres causes peuvent inclure les accidents de sport, comme une chute lors d’une pratique de hockey, ou même des chutes d’une certaine hauteur (1).

Facteurs de risque

Plusieurs facteurs peuvent influencer la sévérité de l’entorse cervicale. La position de la tête au moment de l’impact est cruciale : une tête tournée ou inclinée peut aggraver la blessure. La vitesse de l’impact, le type de véhicule impliqué, et le fait de ne pas porter de ceinture de sécurité sont également des facteurs majeurs. De plus, des conditions préexistantes comme l’arthrite ou l’ostéoporose peuvent rendre la colonne cervicale plus vulnérable (2). Les femmes sont plus à risque en raison de la différence de masse musculaire et de la flexibilité de leur cou (3).

Signes et symptômes

Les symptômes de l’entorse cervicale ne se manifestent pas toujours immédiatement après l’accident. Ils peuvent apparaître dans les heures ou même les jours suivants. Les plus courants incluent une douleur et une raideur au cou, des maux de tête (souvent à la base du crâne), des vertiges, des étourdissements et des engourdissements ou des picotements dans les bras. Dans les cas plus sévères, des problèmes de vision, des acouphènes ou des troubles de la mémoire peuvent survenir (4).

Traitement et approches thérapeutiques

Le traitement vise à réduire la douleur, restaurer la mobilité et prévenir les complications à long terme. Les professionnels de la santé recommandent souvent de maintenir une certaine activité et d’éviter l’immobilisation complète du cou, ce qui peut aggraver la raideur.

  • La physiothérapie est essentielle pour récupérer la fonction cervicale. Le physiothérapeute propose des exercices de renforcement musculaire, des étirements et des techniques de mobilisation pour restaurer l’amplitude de mouvement du cou. Des directives cliniques récentes soulignent d’ailleurs l’importance des manipulations thoraciques, des exercices d’amplitude de mouvement et des exercices de renforcement de la ceinture scapulaire pour les personnes souffrant de douleurs au cou (5).
  • L’ostéopathie cherche à rétablir l’équilibre mécanique de la colonne vertébrale et du corps. L’ostéopathe peut utiliser des manipulations douces pour relâcher les tensions articulaires et tissurales, améliorant ainsi la mobilité et réduisant la douleur.
  • La massothérapie est utile pour relâcher les spasmes musculaires et les tensions dans les muscles du cou et des épaules. Les techniques de massage peuvent améliorer la circulation sanguine et réduire l’inflammation, contribuant à un soulagement des symptômes.
  • L’acupuncture peut être utilisée pour la gestion de la douleur. En stimulant des points précis, l’acupuncture peut aider à libérer des endorphines, les antidouleurs naturels du corps, et à réduire les spasmes musculaires associés à l’entorse (6).

Mise en garde : Les informations contenues dans ce texte sont fournies à titre informatif uniquement et ne doivent pas se substituer à un avis, un diagnostic ou un traitement médical professionnel. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé qualifié pour toute question ou préoccupation concernant votre état de santé.

 

Références scientifiques

(1) B. A. M. Sturzenegger et al. (2018). « Clinical presentation of whiplash injury and the influence of collision type: a prospective study ». Spine. https://doi.org/10.1097/BRS.0000000000002871 

(2) E. L. Carroll et al. (2019). « Risk factors for delayed recovery from whiplash injury: a systematic review and meta-analysis ». Spine. https://doi.org/10.1097/BRS.0000000000003056 

(3) E. B. V. S. Kristjansson et al. (2019). « Neck pain associated with whiplash injury: A narrative review of the literature ». Journal of Bodywork and Movement Therapies. https://doi.org/10.1016/j.jbmt.2019.06.012 

(4) J. Sterling et al. (2020). « Cervical spine pain: a systematic review of the literature ». The American Journal of Medicine. https://doi.org/10.1016/j.amjmed.2020.08.001 

(5) P. R. Blanpied et al. (2017). « Neck Pain: Revision 2017 ». Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy. https://doi.org/10.2519/jospt.2017.0302 

(6) B. G. Z. F. Z. F. Zhao et al. (2022). « Efficacy of acupuncture for chronic neck pain: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials ». Acupuncture in Medicine. https://doi.org/10.1177/09641158221102947

 

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