Traitement de la tendinite et bursite de la patte d’oie / Physiothérapie Saint-Lambert

Traitement de la tendinite de la patte d’oie: Le rôle de la physiothérapie.

La physiothérapie joue un rôle central dans le traitement du syndrome douloureux de la patte d’oie, une condition complexe qui doit être distinguée d’une simple tendinite. Alors qu’une tendinite désigne l’inflammation d’un seul tendon, le syndrome de la patte d’oie (ou syndrome de Pes Anserinus) est une pathologie plus large. Il implique une irritation à l’insertion commune des tendons de trois muscles sur la face interne du tibia (sartorius, gracile, semi-tendineux) et inclut souvent une inflammation de la bourse séreuse adjacente, appelée bursite.

Causes et facteurs de risque

Généralement, ce syndrome résulte d’une surutilisation ou de contraintes répétitives, souvent aggravées par des facteurs biomécaniques sous-jacents. Une analyse de la littérature scientifique identifie des facteurs de risque clairs. Parmi ceux-ci, on retrouve une faiblesse des muscles quadriceps et fessiers, une raideur excessive des ischio-jambiers, ainsi qu’un valgus dynamique du genou (le genou qui rentre vers l’intérieur durant un mouvement comme la course ou un squat). Cette dernière condition, fréquente chez les coureurs, augmente significativement le stress sur la face interne du genou et est une cause primaire du problème [1].

L’approche en physiothérapie

L’approche en physiothérapie est exhaustive et vise à corriger la cause fondamentale du problème plutôt qu’à simplement masquer les symptômes. L’intervention ne se limite donc pas à soulager la douleur, mais s’attaque aux déficiences mécaniques pour prévenir les récidives.

Dans un premier temps, le physiothérapeute se concentre sur la gestion de la douleur et de l’inflammation. Pour ce faire, il utilise des techniques manuelles douces, donne des conseils de modification des activités et peut employer des modalités antalgiques.

Cependant, l’élément central du traitement est un programme d’exercices thérapeutiques précis et progressif. Voici quelques exemples clés [2] :

  • Étirement des ischio-jambiers
    • Comment faire : En position assise au sol, une jambe tendue devant vous. En gardant le dos droit, penchez-vous lentement vers l’avant à partir des hanches jusqu’à sentir un étirement modéré à l’arrière de la cuisse. Maintenez la position 30 secondes sans donner de coups.
    • Pourquoi c’est important : Pour réduire la tension excessive que des ischio-jambiers raides exercent sur les tendons de la patte d’oie.
  • Renforcement des abducteurs de la hanche : La Coquille (Clamshell)
    • Comment faire : Couché sur le côté, les genoux pliés à 90 degrés et les talons alignés avec le bassin. En gardant les pieds en contact, soulevez le genou du dessus vers le plafond sans laisser le bassin basculer vers l’arrière. Contrôlez la descente.
    • Pourquoi c’est important : Cet exercice cible le moyen fessier, un muscle essentiel pour stabiliser le bassin et prévenir le valgus du genou, corrigeant ainsi directement la cause mécanique du stress.
  • Renforcement des quadriceps : Contraction isométrique
    • Comment faire : Assis ou couché avec la jambe tendue. Placez une petite serviette roulée sous le genou. Contractez le muscle de la cuisse (quadriceps) en tentant d’écraser la serviette, en maintenant la contraction pendant 5 à 10 secondes.
    • Pourquoi c’est important : Pour activer et renforcer le quadriceps sans irriter l’articulation du genou, ce qui améliore la stabilité.

Mise en garde

Les informations contenues dans ce texte, y compris les descriptions d’exercices, sont présentées à titre informatif uniquement. Elles ne sauraient en aucun cas remplacer un avis, un diagnostic ou un plan de traitement établi par un professionnel de la santé qualifié. Il est impératif de consulter un médecin ou un physiothérapeute avant d’entreprendre tout programme d’exercices pour une blessure.

Références

  1. Riel, H., et al. (2019). Danish clinical guidelines for the primary sector on the management of patellofemoral pain. Danish Medical Journal, 66(9), A5569. Lien vers ce texte.
  2. Uson, J., et al. (2021). Pes anserinus pain syndrome: A narrative review of its etiology, diagnosis and treatment. Reumatología Clínica (English Edition), 17(9), 539-545. https://doi.org/10.1016/j.reumae.2020.07.012

Tendinite et bursite de la patte d'oie: causes, facteurs de risques, traitement Saint-Lambert

Blessure à soigner : Pourquoi il ne faudrait plus appliquer de glace?

De RICE à PEACE & LOVE… et après?

L’évolution des protocoles de soins pour les blessures sportives, particulièrement celles des tissus mous comme les entorses, illustre parfaitement la progression de la médecine sportive d’un modèle passif vers une approche active et globale. Chaque acronyme—RICE, PRICE, POLICE, et enfin PEACE & LOVE—représente un changement de paradigme basé sur une meilleure compréhension scientifique du processus de guérison.

1. RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) – 1978

Popularisé en 1978 par le Dr Gabe Mirkin, le protocole RICE a constitué pendant des décennies la norme de soin immédiat pour les blessures aiguës. Son objectif principal était de minimiser le processus inflammatoire, alors perçu comme un obstacle à la guérison.

  • Principes scientifiques de l’époque : L’approche visait à réduire l’inflammation et l’enflure par le Repos (Rest) complet pour éviter d’aggraver la blessure, la Glace (Ice) pour son effet vasoconstricteur et analgésique, la Compression pour limiter l’œdème et l’Élévation pour aider au drainage des fluides.

2. PRICE (Protection, Rest, Ice, Compression, Elevation)

Rapidement, une nuance importante a été ajoutée. Le concept de Protection (P) a été intégré pour souligner la nécessité de préserver la zone blessée de tout stress additionnel, par exemple à l’aide d’une attelle ou de béquilles, avant même l’application des autres mesures. Le repos complet restait un pilier du traitement.

3. POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation) – 2012

Une avancée significative a été proposée en 2012 par C.M. Bleakley et ses collègues. Le protocole POLICE a remis en question le concept de repos total, jugé potentiellement contre-productif.

  • Changement de paradigme : L’innovation majeure est l’introduction de la Mise en Charge Optimale (Optimal Loading – OL). Cette approche remplace le repos strict par une reprise précoce et progressive du mouvement et de la mise en charge, guidée par la douleur du patient.
  • Justification scientifique : La recherche a démontré que le repos prolongé pouvait affaiblir les tissus et retarder la guérison. À l’inverse, une contrainte mécanique précoce et dosée stimule la réparation et le remodelage des tissus (tendons, muscles, ligaments) par un processus appelé mécanotransduction. L’inflammation n’est plus vue comme l’ennemi à abattre, mais comme une étape cruciale du nettoyage et de la reconstruction tissulaire.

4. PEACE & LOVE (Protection, Elevation, Avoid Anti-inflammatories, Compression, Education & Load, Optimism, Vascularisation, Exercise) – 2019

L’approche la plus contemporaine, proposée par les physiothérapeutes canadiens Blaise Dubois et Jean-François Esculier, offre une gestion complète de la blessure, de la phase aiguë (PEACE) à la récupération à long terme (LOVE). Ce protocole marque une rupture nette avec l’utilisation systématique de la glace.

  • Principes scientifiques :
    •  PEACE (soins immédiats) : L’acronyme met l’accent sur l’Évitement des anti-inflammatoires (Avoid Anti-inflammatories), incluant la glace (cryothérapie). Des études suggèrent que, bien qu’ayant un effet sur la douleur, l’application de glace pourrait perturber le processus inflammatoire essentiel, retarder l’infiltration des cellules réparatrices (neutrophiles et macrophages) et potentiellement nuire à la reconstruction des tissus à long terme. L’Éducation (Education) du patient devient également un pilier pour favoriser une approche active et éviter les traitements passifs inutiles.
    • LOVE (gestion à long terme) : Une fois les premiers jours passés, le protocole insiste sur la Mise en charge (Load), l’Optimisme (les facteurs psychologiques comme la confiance étant reconnus pour influencer la guérison), la Vascularisation (par des activités cardiovasculaires qui augmentent le flux sanguin vers la blessure) et les Exercices (pour retrouver la mobilité, la force et la proprioception).

En somme, l’évolution de RICE à PEACE & LOVE reflète un passage d’une gestion passive centrée sur l’inhibition de l’inflammation à une approche holistique qui considère l’inflammation comme bénéfique, favorise une mise en charge précoce et contrôlée, et intègre les aspects psychologiques et éducatifs pour optimiser la guérison des tissus.

5. Après la Paix et l’Amour, il y a les signes et symptômes. Alors, quoi?

Malgré la proposition radicale de l’approche Peace and Love, celle d’éviter les anti-inflammatoires et la glace, d’autres auteurs (2) questionnent ce paradigme

Dans un article, intitulé « Is it the End of the Ice Age? », Kwiecien examine le débat actuel concernant l’utilisation de la glace dans le traitement des blessures musculosquelettiques aiguës. Bien que le protocole RICE (Repos, Glace, Compression, Élévation) soit une méthode de traitement privilégiée depuis des décennies, son efficacité chez l’humain reste incertaine et sa remise en question est croissante. Dr. Mirkin, qui a popularisé l’acronyme en 1978, a lui-même rétracté sa position initiale en 2014.

Malgré le nouveau protocole PEACE and LOVE, Kwiecien soutient que la glace a toujours sa place, mais avec un objectif précis.

  • L’objectif principal de la glace est de soulager la douleur (effet analgésique).
  • Son application doit être faite le plus tôt possible après la blessure, idéalement dans les premières heures, sur des périodes courtes (15-20 minutes maximum).

Conclusion pour une blessure récente : Privilégiez le protocole PEACE (Protection, Élévation, Compression). Si la douleur est très intense, vous pouvez utiliser la glace comme un antidouleur temporaire, mais sachez qu’elle n’accélère pas nécessairement la guérison.

 

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. https://doi.org/10.1136/bjsports-2019-101768
  2. Bleakley, C. M., Glasgow, P., & MacAuley, D. C. (2012). PRICE needs updating, should we call the POLICE? British Journal of Sports Medicine, 46(2), 220-221. https://doi.org/10.1136/bjsports-2011-090297
  3. Kwiecien, S. Y. (2023). Is it the end of the ice age? International Journal of Sports Physical Therapy, 18(3), 547–550. https://doi.org/10.26603/001c.74273
soigner blessure tendinite claquage

La glace pour soigner une blessure aiguë.

 

Massothérapeute Saint-Lambert / Massage thérapeutique et chinois / Monica Bin Wang

Monica Bin Wang : L’art du massage thérapeutique et chinois à Saint-Lambert

Monica Bin Wang Massothérapeute Saint-Lambert

Monica Bin Wang Massothérapeute

Monica Bin Wang vous offre une approche thérapeutique unique, fusionnant les techniques de massage occidentales avec la sagesse de la médecine traditionnelle chinoise. Son expertise en massage Tui-na, en drainage des méridiens et en traitement des points gâchettes (trigger points) lui permet de cibler efficacement la source de vos douleurs musculaires pour un soulagement durable.

Que vous ayez besoin de relâcher des tensions profondes, de retrouver votre équilibre énergétique ou simplement de vous offrir un moment de relaxation intense, Monica adapte chaque soin à vos besoins spécifiques.

Découvrez sa gamme de soins experts :

  • Spécialités thérapeutiques chinoises : Massage Tui-na, thérapie par ventouses, Guasha (corps ou visage) et acupression pour restaurer l’harmonie et la vitalité.
  • Massages profonds et relaxants : Profitez d’un massage des tissus profonds (deep tissue), d’un massage de détente suédois ou de l’enveloppement réconfortant d’un massage aux pierres chaudes.
  • Soins ciblés : Revitalisez-vous avec la réflexologie des pieds ou de la tête et un massage du visage pour un effet liftant et relaxant.

Membre du Regroupement des Massothérapeutes du Québec (RMQ), Monica Bin Wang émet des reçus pour assurances et propose des certificats-cadeaux.

Massothérapeute Saint-Lambert Rive-Sud / Marine Laviéville

Marine Laviéville : Massothérapeute holistique à St-Lambert

Marine Laviéville Massothérapeute St-Lambert

Marine Laviéville Massothérapeute Holistique

Au cœur de la pratique de Marine Laviéville se trouve une conviction : le bien-être naît de l’équilibre entre le corps et l’esprit. Massothérapeute passionnée, son approche est enrichie par une connaissance approfondie en kinésithérapie et ses études actuelles en ostéopathie. Cette vision globale lui permet de vous offrir bien plus qu’un simple massage.

Sa pratique est dédiée à ceux qui cherchent à apaiser la « tornade » intérieure du stress ou à trouver une solution durable à leurs douleurs. Grâce à son approche holistique et à son écoute intuitive des tissus, Marine identifie la source de vos inconforts pour un soulagement profond et ciblé.

Chaque séance est un soin unique, un mélange de ses meilleures techniques pour répondre précisément à vos besoins.

Une massothérapie thérapeutique pour :

  • Libérer les tensions profondes : Soulagement efficace des « nœuds », des raideurs et des douleurs musculaires grâce à des techniques de tissus profonds (deep tissue) et de fasciathérapie.
  • Calmer le système nerveux : Idéal pour la gestion du stress, des céphalées de tension et pour retrouver un état de relaxation globale.
  • Soulager les douleurs chroniques : Une aide précieuse pour les maux de dos et de cou, les sciatalgies, les tendinites et les inconforts posturaux.
  • Relaxer et revitaliser : Des soins inspirés du Lomi Lomi et du Suédois Cinétique pour une détente complète et un regain d’énergie.

Marine Laviéville émet des reçus d’assurance en massothérapie et en kinésithérapie.

Massothérapeute certifiée à Saint-Lambert / Maria Jose Melgosa

Maria Jose Melgosa : Massothérapeute certifiée à Saint-Lambert

Maria Jose Melgosa Massothérapeute St-Lambert Rive-Sud

Maria Jose Melgosa Massothérapeute

Avec plus de 1500 heures de formation, Maria Jose Melgosa vous propose une approche de massothérapie créative et intégrée. Alliant la sagesse des arts de guérison orientaux à une compréhension occidentale pointue de l’anatomie, elle conçoit chaque soin pour répondre précisément à vos besoins uniques.

Sa passion est de vous guider vers un meilleur équilibre corporel, que ce soit pour la récupération sportive, la gestion de la douleur chronique ou une relaxation profonde. Actuellement en voie d’obtenir une certification en thérapie somatique pour les traumatismes, elle s’engage à offrir un accompagnement thérapeutique toujours plus complet et humain.

Une expertise technique pour chaque besoin :

  • Thérapies myofasciales et sportives : Idéal pour les athlètes ou pour soulager les douleurs chroniques grâce à des techniques comme le massage sportif, la thérapie myofasciale structurale, l’IASTM, la thérapie par ventouses et le Guasha.
  • Approches orientales et énergétiques : Pour une relaxation et un rééquilibrage en profondeur avec le massage thaïlandais sur table et la réflexologie thaïlandaise.
  • Soins spécialisés et thérapeutiques : Des massages adaptés pour la femme enceinte et les enfants (5 ans et plus), le drainage lymphatique (Méthode Leduc) et le traitement des points gâchettes (trigger points).
  • Détente et bien-être : Le classique et efficace massage suédois pour une détente absolue.

Membre de l’Association des massothérapeutes et naturothérapeutes du Québec (AQTN), Maria émet des reçus pour vos assurances et propose des certificats-cadeaux.

Massothérapie à Saint-Lambert : Les bienfaits prouvés pour votre santé sur la Rive-Sud

La massothérapie est une approche thérapeutique reconnue qui utilise des techniques manuelles sur les tissus mous du corps (muscles, tendons, ligaments) pour soulager la douleur, diminuer les tensions et améliorer le bien-être général. Elle agit sur les systèmes musculosquelettique, circulatoire et nerveux pour restaurer l’équilibre physique et psychologique.

Une approche validée par la science

Loin d’être un simple luxe, la massothérapie est une discipline de santé dont les bienfaits sont solidement documentés. Elle englobe une variété de techniques, comme le massage suédois pour une relaxation profonde et le massage des tissus profonds pour cibler les douleurs chroniques et les blessures.

La recherche scientifique confirme son efficacité. Une revue d’études d’envergure a démontré que la massothérapie peut réduire de manière significative les niveaux de cortisol (l’hormone du stress), tout en stimulant la production de sérotonine et de dopamine, des neurotransmetteurs liés au sentiment de bien-être (1).

Cette reconnaissance est partagée au plus haut niveau. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son rapport global de 2019, identifie la massothérapie comme une thérapie complémentaire efficace pour améliorer la qualité de vie et la gestion de la douleur, particulièrement dans le contexte de maladies chroniques (2).

En somme, la massothérapie s’impose comme un pilier d’une approche de santé globale, essentielle pour la réadaptation, la gestion du stress et le maintien d’une bonne mobilité articulaire.

Les types de massages offerts

Chez Ostéopathie & Cie, vous pouvez bénéficier de plusieurs types de massages offerts par des thérapeutes qualifiés. Leurs services sont conçus pour répondre à divers besoins, allant de la relaxation à des soins plus ciblés.

Voici plusieurs types de massages disponibles à la clinique :

  • Massage suédois : Une technique dynamique reconnue pour la relaxation profonde et le soulagement des tensions musculaires.
  • Massage des tissus profonds (Deep Tissue) : Vise les couches profondes des muscles et des fascias pour relâcher les douleurs chroniques et les « nœuds ».
  • Massage pour femmes enceintes : Un soin adapté et sécuritaire pour soulager les inconforts liés à la grossesse.
  • Massage aux pierres chaudes : Utilise des pierres chauffées pour une détente musculaire intense et un relâchement du stress.
  • Réflexologie : Une approche qui applique des pressions sur des points spécifiques des pieds, des mains ou de la tête pour améliorer le bien-être général.
  • Drainage lymphatique : Massage doux qui stimule la lymphe pour réduire l’enflure, éliminer les toxines et renforcer le système immunitaire.
  • Massage tui-na : un massage thérapeutique chinois. Il utilise des pressions, des saisies et des roulements pour débloquer l’énergie (Qi) et soulager les douleurs.
  • Massage lomi-lomi : un massage hawaïen. Il utilise de longs mouvements fluides des avant-bras, comme une vague, pour une relaxation physique et spirituelle.

Choisissez une ou un massothérapeute agréé pour découvrir ces bienfaits.

 

RÉFÉRENCES

(1) Field, T. (2014). Massage therapy research review. Complementary Therapies in Clinical Practice, 20(4), 224-229. https://doi.org/10.1016/j.ctcp.2014.07.002

(2) World Health Organization. (2019). WHO global report on traditional and complementary medicine.

 

Massothérapie Saint-Lambert Rive-Sud

Gestion des blessures : Guide complet des protocoles, de RICE à PEACE & LOVE!

De RICE à PEACE and LOVE: ÉVOLUTION DES PROTOCOLES DE GESTION DES BLESSURES 

L’évolution des protocoles de traitement des blessures des tissus mous (comme les entorses) est une excellente illustration de la manière dont la médecine sportive s’adapte aux nouvelles recherches. Les recommandations sont passées du repos complet à une approche plus active et progressive.

1. Protocole RICE (1978)

Le protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) a été popularisé par le Dr Gabe Mirkin dans son livre The Sportsmedicine Book en 1978 (1). Il a été la référence pendant des décennies pour les premiers secours après une entorse ou une foulure.

Principe : Le repos complet et l’application de glace étaient considérés comme essentiels pour réduire l’inflammation et l’enflure, perçues comme des facteurs négatifs pour la guérison.

2. Protocole PRICE (2000s)

Le protocole PRICE a ajouté la P pour « Protection » au protocole RICE (2). Cela a souligné l’importance de protéger la zone blessée pour éviter une aggravation de la blessure avant même de commencer les autres étapes.

Principe : Il a maintenu le repos complet et la glace, mais a mis en avant la protection initiale à l’aide d’une attelle, d’un bandage ou de béquilles.

3. Protocole POLICE (2012)

Le protocole POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation) a été proposé par les physiothérapeutes C. M. Bleakley, P. Glasgow et D. C. MacAuley (3). Ce protocole a remis en question le « R » de « Repos » du RICE, qui pouvait en fait retarder la guérison en limitant la circulation sanguine et en provoquant un affaiblissement musculaire.

Principe : La nouveauté majeure est le OL pour « Optimal Loading » (mise en charge optimale). Cela encourage les mouvements progressifs et la mise en charge contrôlée dès que la douleur le permet, car cela favorise la réparation des tissus et le maintien de la force. Une étude a montré que le protocole POLICE permettait une récupération plus rapide que le protocole PRICE pour les entorses de la cheville [1].

4. Protocole PEACE & LOVE (2019)

Le protocole PEACE & LOVE est l’approche la plus récente, proposée par les physiothérapeutes canadiens Blaise Dubois et Jean-François Esculier. Il s’agit d’un modèle complet qui couvre à la fois la phase immédiate (PEACE) et la réhabilitation progressive (LOVE). Il rejette l’idée que la glace et le repos total sont toujours bénéfiques.

Principe :

  • PEACE (pour la phase aiguë, 1-6 jours) :
    • Protection
    • Elévation
    • Avoid Anti-inflammatoires (Éviter les anti-inflammatoires et la glace, car ils peuvent entraver le processus naturel d’inflammation nécessaire à la guérison). Les auteurs questionnent radicalement les standards conventionnels. Mais, d’autres auteurs soulèvent judicieusement que le consensus favorise l’utilisation de la glace.
    • Compression: Par le port d’un bandage, d’une orthèse, d’un taping par-exemple.
    • Education: Éduquer le patient pour qu’il comprenne le processus de guérison et évite les traitements passifs inutiles)
  •  LOVE (pour la phase subaiguë) :
    • Load (Mise en charge)
    • Optimism (Optimisme et confiance dans sa capacité à guérir)
    • Vascularisation (Favoriser la circulation sanguine par des exercices cardiovasculaires sans douleur)
    • Exercise (Exercices de rééducation pour restaurer la force et la proprioception)

Références

  1. Mirkin, G., Hoffman, M.. The Sportsmedicine Book. Little, Brown and Company, 1978.
  2. Ulus Travma Acil Cerrahi Derg. (2023). Comparison of the effects PRICE and POLICE treatment protocols on ankle function in patients with ankle sprain. https://doi.org/10.14744/tjtes.2023.23849
  3. Bleakley, C. M., Glasgow, P., & MacAuley, D. C. (2012). PRICE needs updating, should we call the POLICE? British Journal of Sports Medicine, 46(2), 220-221. https://doi.org/10.1136/bjsports-2011-090297
  4. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. https://doi.org/10.1136/bjsports-2019-101768
  5. Mirkin, G. (2015). Why Iced Ankle Sprains May Not Heal as Quickly. drgabe.comKwiecien,
  6. Kwiecien SY. Is it the End of the Ice Age?IJSPT. 2023;V18(3):547-550. doi:10.26603/001c.74273

 

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La glace pour soigner une blessure aiguë.

Comment soigner une entorse, une tendinite ou un claquage ? Oubliez RICE, voici PEACE & LOVE!

Le protocole Peace and Love pour soigner les blessures musculosquelettiques

L’approche PEACE and LOVE propose un nouvel acronyme pour guider la gestion des blessures des tissus mous, en remplacement des anciens protocoles comme RICE, PRICE et POLICE. Les auteurs, Blaise Dubois et Jean-Francois Esculier, présentent un protocole en deux phases, PEACE et LOVE, qui couvre l’ensemble du processus de réadaptation, de la phase aiguë à la gestion à long terme.

L’approche met en garde contre l’utilisation systématique de médicaments anti-inflammatoires, suggérant qu’ils peuvent nuire à la réparation optimale des tissus. L’article remet également en question l’efficacité de la cryothérapie (l’application de glace), notant qu’il n’existe aucune preuve de haute qualité pour son utilisation et qu’elle pourrait potentiellement perturber le processus de guérison.

Phase 1 : PEACE (Immédiatement après la blessure)

Le protocole PEACE doit être appliqué dans les premiers jours suivant la blessure:

  • P (Protection) : Il est conseillé de réduire la charge et de restreindre les mouvements pendant 1 à 3 jours pour minimiser le saignement et éviter d’aggraver la blessure. Il peut être nécessaire d’utiliser des béquilles, en cas d’entorse de la cheville ou du genou, ou d’un claquage.  Une orthèse peut offrir un repos relatif dans les cas de tendinites. Le repos au lit bref ou intermittent peut soulager l’entorse cervicale ou lombaire.
  • E (Élévation) : L’élévation du membre blessé au-dessus du niveau du cœur est recommandée pour favoriser le drainage du fluide interstitiel.
  • A (Éviter les anti-inflammatoires) : L’approche questionne radicalement la prise des médicaments anti-inflammatoires et l’utilisation de la glace, en arguant que l’inflammation est un processus nécessaire à la réparation des tissus. Par-contre, selon la gravité d’une blessure, l’inflammation peut s’emballer. Selon les signe et symptômes (douleur intense, constante, qui gêne le sommeil et limite la fonction, oedème significatif), il est indiqué d’appliquer la glace et d’utiliser des anti-inflammatoires jusqu’à 5-6 jours.
  • C (Compression) : L’utilisation d’un bandage élastique, une orthèse de compression ou d’un taping peut aider à limiter l’œdème et l’hémorragie.
  • E (Éducation) : Les professionnels de la santé doivent éduquer les patients sur les bienfaits d’une approche active de la récupération, en évitant les traitements passifs inutiles qui peuvent créer une dépendance.

Phase 2 : LOVE (Après les premiers jours)

Une fois la phase aiguë passée, la gestion de la blessure doit être guidée par l’acronyme LOVE:

  • L (Load / Mise en charge) : Une approche active avec une reprise progressive des activités normales est bénéfique. L’ajout de stress mécanique de manière précoce et en fonction des symptômes favorise la réparation et renforce la tolérance des tissus.
  • O (Optimisme) : Les facteurs psychologiques sont importants pour la guérison. Des attentes optimistes de la part du patient sont associées à de meilleurs résultats.
  • V (Vascularisation) : Il est recommandé de commencer une activité cardiovasculaire sans douleur quelques jours après la blessure pour augmenter le flux sanguin vers les structures blessées.
  • E (Exercice) : Les exercices aident à restaurer la mobilité, la force et la proprioception. La douleur doit servir de guide pour la progression des exercices.

En conclusion, l’article préconise de traiter la personne dans sa globalité plutôt que de se concentrer uniquement sur la blessure, en visant des résultats favorables à long terme

Mise en garde

Les informations fournies dans ce guide sont à but informatif. Avant d’entreprendre une thérapie par bain de contraste, il est impératif de consulter un professionnel de la santé qualifié (médecin, physiothérapeute, etc.). Lui seul pourra poser un diagnostic précis, confirmer que cette technique est appropriée pour votre condition et adapter le protocole à vos besoins spécifiques.

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  • Glace, chaleur ou bains contrastes? Guide complet
  • De RICE, en passant par PRICE, POLICE, voici PEACE and LOVE!

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
glace chaleur bain contraste

Glace, chaleur ou bain contrastes?

Bains contrastes: le guide complet

Le guide complet du bain contraste

Les bains contrastes, également connu sous le nom de thérapie par immersion contrastée, est une technique d’hydrothérapie largement utilisée dans le milieu sportif et en réadaptation physique. Cette méthode consiste à immerger de manière alternée une partie du corps, le plus souvent un membre, dans de l’eau chaude puis dans de l’eau froide. Loin d’être une pratique nouvelle, son utilisation repose sur des principes physiologiques précis visant à accélérer la récupération et à optimiser la guérison des tissus après une blessure ou un effort intense.

Comment les bains de contraste aident-ils à la guérison ?

Le principal mécanisme d’action des bains de contraste réside dans la réponse vasculaire qu’ils provoquent. En effet, l’immersion dans l’eau chaude entraîne une vasodilatation, c’est-à-dire une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins. Ce phénomène accroît le flux sanguin vers la zone traitée, facilitant ainsi l’apport en oxygène et en nutriments essentiels à la réparation des cellules. À l’inverse, l’immersion dans l’eau froide provoque une vasoconstriction, une réduction du calibre des vaisseaux sanguins, qui aide à diminuer le métabolisme local.

Cette alternance rapide entre la dilatation et la constriction crée un effet de « pompage » vasculaire. Ce pompage dynamique est pensé pour stimuler activement la circulation sanguine et lymphatique, favorisant ainsi un drainage plus efficace des déchets métaboliques et des médiateurs de l’inflammation accumulés dans les tissus lésés (2, 3). Par conséquent, ce processus peut contribuer à réduire l’œdème (gonflement) et à diminuer la perception de la douleur. Des méta-analyses ont d’ailleurs montré que la thérapie par contraste peut être efficace pour atténuer les douleurs musculaires d’apparition retardée (DOMS), un phénomène courant après un exercice intense (3).

Il est toutefois pertinent de noter que les approches modernes de gestion des blessures des tissus mous, comme le protocole « PEACE & LOVE », recommandent d’éviter l’application de glace de manière prolongée dans les tout premiers jours suivant une blessure afin de ne pas entraver le processus inflammatoire naturel, qui est nécessaire à la guérison (1). Le bain de contraste trouve ainsi sa place plus judicieusement dans les phases de récupération subaiguë ou pour la gestion de la fatigue post-effort, plutôt que dans le traitement immédiat d’une blessure aiguë.

Comment procéder pour exécuter un bain de contraste ?

Pour réaliser cette thérapie de manière sécuritaire et optimale, il convient de suivre une procédure précise.

  1. Préparation du matériel : Munissez-vous de deux bacs ou seaux suffisamment profonds pour immerger complètement la zone concernée.
  2. Température de l’eau : Remplissez le premier bac avec de l’eau chaude, à une température se situant entre 38 °C et 44 °C. Remplissez le second avec de l’eau froide, idéalement entre 10 °C et 15 °C.
  3. Cycle d’immersion : Le protocole le plus couramment recommandé est de commencer par une immersion de trois à quatre minutes dans l’eau chaude.
  4. Alternance : Passez ensuite immédiatement la zone à traiter dans le bac d’eau froide pour une durée d’une minute.
  5. Répétition : Continuez cette alternance (3-4 minutes de chaud / 1 minute de froid) pour un total de 4 à 5 cycles.
  6. Fin de la séance : Il est généralement conseillé de terminer la séance par l’immersion dans l’eau froide, surtout si l’objectif est de limiter une réponse inflammatoire résiduelle. La durée totale du traitement est d’environ 20 à 30 minutes.

Précautions et contre-indications

Bien que bénéfique dans de nombreux cas, le bain de contraste n’est pas adapté à toutes les situations. Il est important de prendre certaines précautions et de connaître les contre-indications. Cette thérapie est déconseillée en présence de :

  • Plaies ouvertes ou infections cutanées, pour éviter tout risque de contamination.
  • Troubles circulatoires sévères, comme la maladie de Raynaud ou une insuffisance artérielle.
  • Diminution de la sensibilité cutanée (neuropathie), notamment chez les personnes diabétiques, en raison du risque de brûlures ou d’engelures non perçues.
  • Thrombose veineuse profonde (phlébite).

Mise en garde

Les informations fournies dans ce guide sont à but informatif. Avant d’entreprendre une thérapie par bain de contraste, il est impératif de consulter un professionnel de la santé qualifié (médecin, physiothérapeute, etc.). Lui seul pourra poser un diagnostic précis, confirmer que cette technique est appropriée pour votre condition et adapter le protocole à vos besoins spécifiques.

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
  2. Higgins, T. R., Greene, D. A., & Baker, M. K. (2017). Effects of Cold Water Immersion and Contrast Water Therapy for Recovery From Team Sport: A Systematic Review and Meta-analysis. Journal of Strength and Conditioning Research, 31(5), 1443–1460. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000001559
  3. Bieuzen, F., Bleakley, C. M., & Costello, J. T. (2013). Contrast water therapy and exercise induced muscle damage: a systematic review and meta-analysis. PloS one, 8(4), e62356. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0062356

Glace, chaleur ou bains contrastes? Guide complet.

Glace, chaleur ou bains contrastes?

Face à une blessure musculosquelettique, une douleur articulaire ou après un effort intense, le choix entre l’application de glace, de chaleur ou l’utilisation de bains contrastes peut sembler complexe. Chacune de ces modalités thérapeutiques possède des mécanismes d’action, des indications et des précautions qui lui sont propres. Comprendre leurs spécificités est essentiel pour une utilisation judicieuse et sécuritaire, visant à optimiser le processus naturel de guérison du corps.

La cryothérapie (thérapie par le froid)

La thérapie par le froid, ou cryothérapie, est le plus souvent recommandée dans les premières 24 à 72 heures suivant une blessure aiguë (entorse, claquage, contusion, tendinite). Son objectif principal est de limiter les dommages secondaires.

Mécanisme d’action : L’application de froid provoque une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins) au niveau local. Ce phénomène a plusieurs conséquences bénéfiques en phase aiguë : il diminue le flux sanguin, ce qui aide à contrôler l’hémorragie et la formation d’un œdème (gonflement) (4). Le froid a également un effet analgésique puissant en ralentissant la vitesse de conduction des nerfs responsables de la transmission du message de douleur vers le cerveau. De plus, en abaissant la température des tissus, il réduit leur demande métabolique, ce qui aide à préserver les cellules non encore atteintes par la lésion initiale (4, 5).

L’approche moderne « PEACE & LOVE » suggère d’utiliser la thérapie par le froid avec parcimonie, principalement pour son effet antalgique, car une utilisation excessive pourrait ralentir le processus inflammatoire nécessaire à la guérison (1). Si la douleur est constante, qu’elle trouble le sommeil, gêne significativement la fonction, que la région est rouge, chaude et enflée, vous risquez peu de vous tromper en appliquant de la glace.

Procédure d’application :

  • Utilisez un sac de plastique (style Ziploc).
  • Pour plus d’efficacité, utilisez de la vraie glace.
  • Mettez assez de glace dans le sac de façon à ce qu’il demeure souple, toujours enveloppé dans un linge humide pour éviter les brûlures par le froid.
  • Appliquez sur la zone blessée en prenant soin de bien couvrir,  pendant 15 à 20 minutes maximum, toutes les 2 à 3 heures.
  • Pour une grosse articulation ou une blessure en profondeur, comme un genou ou le dos, il peut-être nécessaire de l’appliquer tout autour et un peu plus longtemps.
  • Pour réutiliser le même enveloppement, retirez le surplus d’eau à la fin de la première utilisation. Ajoutez 1 tasse d’alcool-à -riction dans le sac. Remettez-le au congélateur pour utilisation ultérieure.

Précautions et contre-indications : La cryothérapie est contre-indiquée chez les individus souffrant de troubles circulatoires (maladie de Raynaud), d’hypersensibilité au froid (urticaire au froid) ou d’une perte de sensibilité cutanée (neuropathie diabétique). Ne jamais appliquer de glace directement sur la peau ou sur une plaie ouverte.

La thermothérapie (thérapie par la chaleur)

La thérapie par la chaleur est généralement indiquée pour les douleurs chroniques, les raideurs musculaires ou articulaires, et en préparation à un effort. Elle est à éviter sur une blessure aiguë et enflée.

Mécanisme d’action : La chaleur a l’effet inverse du froid : elle provoque une vasodilatation (augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins). Cet afflux sanguin accru apporte plus d’oxygène et de nutriments aux tissus, ce qui peut accélérer les processus de réparation cellulaire dans les phases subaiguë et chronique (6). La chaleur aide également à augmenter l’élasticité des tissus conjonctifs comme les muscles et les tendons, réduisant ainsi la raideur et améliorant la mobilité. Enfin, elle possède un effet relaxant et antalgique en agissant sur certains récepteurs nerveux et en diminuant les spasmes musculaires.

Procédure d’application : Utilisez une bouillotte, un coussin chauffant ou un bain chaud. La température doit être confortablement chaude, mais jamais brûlante. Appliquez pendant 15 à 20 minutes. Une chaleur humide (serviette chaude et humide) est souvent perçue comme plus pénétrante.

Précautions et contre-indications : N’appliquez jamais de chaleur sur une blessure fraîche (moins de 72 heures), enflée ou sur une infection. Elle est contre-indiquée en cas de troubles circulatoires sévères, de troubles de la sensibilité, sur des zones présentant une hémorragie ou sur un site tumoral. Le risque de brûlure est réel, surtout chez les personnes à la sensibilité altérée.

Les bains contrastes

La thérapie par bains contrastes combine les effets du chaud et du froid et est principalement utilisée pour la récupération post-exercice ou pour traiter des conditions subaiguës où la circulation est stagnante (par exemple, une entorse après la phase inflammatoire initiale).

Mécanisme d’action : L’alternance entre l’immersion dans l’eau chaude (vasodilatation) et l’eau froide (vasoconstriction) crée un effet de « pompage » vasculaire. Cette action mécanique est supposée stimuler la circulation sanguine et lymphatique, aidant ainsi à drainer l’œdème et à éliminer les déchets métaboliques tout en favorisant l’apport de sang neuf (2, 3). Donc, cette méthode vise à réduire la douleur et la raideur tout en accélérant la récupération.

Procédure d’application :

  • Préparez deux bacs, l’un avec de l’eau chaude (38-44 °C) et l’autre avec de l’eau froide (10-15 °C).
  • Commencez par 1-4 minutes dans l’eau chaude, puis passez immédiatement à l’eau froide pour 1 minute.
  • Répétez ce cycle 4 à 5 fois, en terminant par l’eau froide.

Précautions et contre-indications : Les contre-indications sont similaires à celles de la chaleur et du froid : troubles circulatoires ou de sensibilité, plaies ouvertes, infections locales.

Mise en garde

Le choix entre glace, chaleur et bains contrastes dépend du type de blessure, de sa chronicité et de l’objectif recherché. Ces modalités sont des outils complémentaires et ne remplacent pas un diagnostic médical. Il est primordial de consulter un professionnel de la santé (médecin, physiothérapeute) pour obtenir une évaluation précise et des recommandations personnalisées avant d’entreprendre tout traitement.

Références

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72-73. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-101253
  2. Higgins, T. R., Greene, D. A., & Baker, M. K. (2017). Effects of Cold Water Immersion and Contrast Water Therapy for Recovery From Team Sport: A Systematic Review and Meta-analysis. Journal of Strength and Conditioning Research, 31(5), 1443–1460. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000001559
  3. Bieuzen, F., Bleakley, C. M., & Costello, J. T. (2013). Contrast water therapy and exercise induced muscle damage: a systematic review and meta-analysis. PloS one, 8(4), e62356. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0062356
  4. Algafly, A. A., & George, K. P. (2017). The effect of cryotherapy on nerve conduction velocity, pain threshold and pain tolerance. British Journal of Sports Medicine, 41(6), 365-369. 10.1136/bjsm.2006.031237
  5. MOHD RADZI, A. A. A. ., & MOHAMAD, M. Y. (2022). EFFECTS OF CRYOTHERAPY AFTER SOFT TISSUE INJURY: A SYSTEMATIC REVIEW. International Journal of Allied Health Sciences, 6(2), 2625–2631. https://doi.org/10.31436/ijahs.v6i2.690
  6. Petrofsky, J., Berk, L., Bains, G., Khowailed, I. A., Lee, H., & Shah, S. (2017). The Efficacy of Sustained Heat Treatment on Delayed Onset Muscle Soreness. Clinical Journal of Sport Medicine, 27(4), 329–337. https://doi.org/10.1097/JSM.0000000000000375
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Glace, chaleur ou bain contrastes?