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PHYSIOTHÉRAPIE, POSTURE ET DOULEUR.

Certaines postures prolongées peuvent devenir douloureuses, que ce soit au travail, à la maison ou pendant la pratique d’un sport. La posture assise devant l’ordinateur, pour regarder la télé, ou la posture de sommeil sont autant d’exemples de postures de la vie quotidienne pouvant entraîner des douleurs à cause d’erreurs de maintien ou d’organisation de l’environnement de vie. Certaines activités banales telles que la marche, s’asseoir ou le soulèvement de charges peuvent se transformer en véritable cauchemar, certains tissus devenant des sources de douleurs. C’est souvent le cas des tendinites, des bursites, des hernies discales.

Par un questionnaire et un examen rigoureux, l’évaluation physiothérapique met en évidence les causes des douleurs du système du mouvement et identifie des syndromes dysfonctionnels douloureux. Le physiothérapeute qualifié peut alors aider la résolution de douleur par la physiothérapie manuelle orthopédique ou ostéopathique, la prescription d’exercices et en prodigant des conseils adaptés à la condition spécifique de chaque patient.

jf Duranleau, pht, D.O.

Le traitement de physiothérapie et l’évolution de la douleur

Le processus de traitement de physiothérapie permet de soulager la douleur. Le physiothérapeute doit situer rigoureusement l’évolution de la douleur en relation avec le pattern douloureux établi lors de l’évaluation initiale.

Magee (1997) fournit une échelle objective se divise en sept (7) niveaux fonctionnels. Ces niveaux fonctionnels douloureux, relient le comportement de la douleur aux activités de la vie quotidienne, particulièrement lors de mouvements répétés.

 

NIVEAUX

COMPORTEMENT DE LA DOULEUR

1

douleur après une activité spécifique

2

douleur après une activité spécifique, qui se résorbe au mouvement

3

douleur pendant ET après une activité spécifique, qui ne modifie PAS la performance

4

douleur pendant ET après une activité spécifique, modifiant la performance

5

douleur pendant les activités de la vie quotidienne

6

Douleur constante, sourde, lourde, au repos, qui ne dérange PAS le sommeil

7

Douleur constante, sourde, lourde, au repos, qui dérange le sommeil

 

Cette classification permet au clinicien de situer le patient et la douleur en évaluation initiale et de prendre en considération son évolution au cours du traitement.

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Références

 

-Magee, D. (1997). Orthopedic physical assessment, third edition. W. B. Saunders Company.

LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR EN PHYSIOTHÉRAPIE

Une douleur d’origine musculo-squelettique, qu’elle soit aiguë ou chronique, peut être inconfortable au point de causer une limitation de la performance de travail, des activités de la vie quotidienne ou des sports. Qu’on pense à une hernie discale, une entorse lombaire, un tennis elbow ou une douleur reliée à la grossesse ou suite à un accouchement, la douleur d’origine musculo-squelettique consécutive à une blessure peut être soulagée par un physiothérapeute.

 Toute démarche de physiothérapie débute par un questionnaire détaillé. Le physiothérapeute identifie les postures, les mouvements, les activités, ou n’importe quel autre facteur aggravant et apaisant la douleur, permettant d’identifier un pattern douloureux caractéristique d’une lésion tissulaire. Le professionnel de la physiothérapie doit procéder à un examen détaillé de la posture et de toute autre activité fonctionnelle indiquée, de la mobilité des segments douloureux, des fonctions neurologiques, et identifier les structures douloureuses par une palpation systématique.

Le physiothérapeute conseille des adaptations des activités de la vie quotidienne, des sports ou du travail pour enrayer les causes d’une douleur musculo-squelettique et permettre le processus de guérison et un soulagement initial. Une condition peut exiger une aide technique, un bandage athlétique spécifique, de la physiothérapie manuelle orthopédique ou des exercices. Lorsqu’elles sont indiquées, le professionnel de la physiothérapie peut appliquer des modalités antalgiques, tel que des ultrasons, des courants analgésiques (TENS, microcourants, courants interférentiels, et plusieurs autres types), la glace et la chaleur.

Ainsi, tout professionnel de la mécanique humaine doit être en mesure d’établir un plan de traitement adapté à la problématique de chaque patient, suivre l’évolution de la douleur au cours du processus thérapeutique, ou au besoin référer à un autre professionnel. En tant que professionnel des conditions musculo-squelettiques,  vous pouvez consulter un physiothérapeute en accès direct ou demander une prescription à votre médecin si votre plan assurance l’exige.

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L’ÉVALUATION DE LA DOULEUR

La douleur est une expérience personnelle et subjective. Seul le patient peut mesurer sa douleur. Pour le clinicien, la douleur est d’abord le symptôme associé à une lésion ou affection (Marchand, 2009). Elle est souvent la raison de consultation primaire (Goodman, Snyder, 2007). La mesure de la douleur prend une place importante dans le processus d’évaluation du professionnel de la santé, de la visite initiale au congé de traitement. La reconnaissance des patrons usuels de douleurs est un art et une science que seul un professionnel bien formé peut pratiquer de façon sécuritaire.

L’évaluation sert à établir un tableau global du patient, et ainsi mesurer la douleur le plus précisément possible. La mesure précise de la douleur a deux fonctions importantes : aider à diagnostiquer la cause probable de la douleur et suivre l’évolution de cette dernière (Marchand, 2009).  

Par un questionnaire détaillé, le professionnel du traitement de la douleur tente d’établir l’histoire de présentation de la douleur, les caractéristiques passées et actuelles de la douleur et de tout autre symptôme associé, l’historique des consultations et des traitements, pharmacologiques ou autres. L’état de santé général est aussi évalué pour éliminer toute cause systémique de douleur, ou référer à un autre professionnel.

Nos prochains articles : le traitement de la douleur en ostéopathie et le traitement de la douleur en physiothérapie.

 

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-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

Douleur et intensité.

L’intensité de douleur est une variable très importante de l’expérience douloureuse, et sa mesure est difficile à effectuer. En effet, la perception de l’intensité de la douleur est hautement subjective, et varie selon les races, la culture, le sexe. Une douleur pouvant être décrite comme modérée par un individu peut être quantifiée comme intolérable par une autre personne (Goodman et Snyder, 2008)..
Le professionnel de la santé doit mesurer la douleur avec constance et rigueur, en utilisant une échelle verbale, ordinale ou nominale, telle que décrite par Marchand (2008).

0 = nulle
1 = faible
2 = inconfortable
3 = forte
4 = sévère
5 = insupportable

La mesure initiale de l’intensité de la douleur permet d’établir le portrait clinique initial et de mesurer la progression de la douleur au cours du traitement.
Consultez nos prochains articles, pour en savoir plus au sujet de la douleur et de facteurs de variation de la douleur.

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BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES
-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.
-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

SCIENCE DE LA DOULEUR

Dans les prochaines semaines, nous publierons une série d’articles au sujet de la science de la douleur. Toute l’information contenue dans ces articles est tirée de la littérature scientifique récente.

Vous pouvez consulter les articles en cliquant sur les onglets ci-dessous :

 Pour toute information spécifique au sujet de VOTRE santé, consultez un médecin ou un professionnel de la santé compétent.

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LA PREMIÈRE SÉANCE DE PHYSIOTHÉRAPIE : ÉVALUATION ET TRAITEMENT.

Dans mes rapports quotidiens avec mes patients, on me pose souvent les questions suivantes : qu’est-ce que vous allez faire au cours de la première séance de physiothérapie? Est-ce que j’ai besoin d’une prescription médicale? Allez-vous me traiter? Combien de séances vais-je avoir besoin pour compléter le traitement?

Tout physiothérapeute possède les connaissances et les habiletés pour procéder à une évaluation complète de la condition de tout patient et mettre sur pied un plan de traitement pertinent et adapté à la condition évolutive de chacun. Au Québec, chacun peut consulter directement un physiothérapeute pratiquant en privé sans prescription médicale. C’est-ce qu’on appelle la consultation de première ligne ou l’accès direct.

Lors de la première séance, le physiothérapeute procède à un questionnaire exhaustif, pour identifier le problème, guider l’examen, et au besoin référer à un médecin ou un autre professionnel. Ensuite, le praticien procède à un examen physique. Ainsi, les bases d’un bon traitement sont jetées. Le traitement sera entrepris lors de la première visite. Dans certains cas, un patient faire part d’un historique très significatif et chargé d’informations pertinentes. Alors, le questionnaire sera plus long. Souvent, il peut être plus important de donner des conseils pertinents et des exercices thérapeutiques adaptés lors d’une première visite. Le nombre de séances indiqué varie d’une personne à une autre, suivant l’importance et la durée des symptômes. Contactez-nous pour toute question vous concernant.

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LES SYNDROMES DYSFONCTIONNELS DU SYSTÈME DU MOUVEMENT : LES CAUSES DES DOULEURS MUSCULOSQUELETTIQUES.

Les Syndromes Dysfonctionnels du Système du Mouvement sont des stratégies de mouvements douloureuses acquises au cours de la vie quotidienne. Ces patrons de mouvements dysfonctionnels, sources de douleurs musculo-squelettiques, peuvent se développer par des postures prolongées ou des mouvements répétitifs exécutés au cours des activités de la vie quotidienne ou sportives.

Certaines stratégies de mouvement pratiquées pendant ces activités de la vie quotidienne causent une mobilité exagérée de certains segments articulaires. Ces segments mécaniques hypermobiles, plus souples ou faibles relativement à d’autres régions, deviennent sur-utilisés. Les mouvements causent des traumatismes et entraînent des douleurs.

Le traitement consiste à modifier les patrons de mouvements ou les postures à la source de douleurs par des interventions appropriées. Au préalable, le physiothérapeute doit procéder à une évaluation exhaustive et identifier les activités, les mouvements ou postures causant des douleurs. Il importe de connaître la source tissulaire de la douleur. Le physiothérapeute peut alors corriger les erreurs de stratégies de mouvement en prescrivant des exercices thérapeutiques spécifiquement adaptés à la condition de chaque patient, prodiguer des conseils au patient pour l’adaptation des mouvements, des activités et de l’environnement. Selon les compétences de chaque praticien et les besoins du patient, on utilisera la thérapie manuelle orthopédique ou ostéopathique.

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Les Syndromes Dysfonctionnels du Système du Mouvement: Formation sur les Exercices basée sur les Données Probantes.

Le 14 et 15 janvier 2012, j’ai assisté à une formation passionnante à L’université Washington au sujet des Syndromes Dysfonctionnels su Système du Mouvement.

Il ressort que les physiothérapeutes sont les spécialistes des dysfonctions du mouvement et des exercices thérapeutiques. À l’aide des connaissances scientifiques de pointe, la recherche et une mise-à-jour constante des connaissances, la physiothérapie peut servir chaque patient de façon optimale.

JF Duranleau, pht, D.O., en formation professionnelle avec Shirley Sarhmann, PT, PhD, FAPTA

Les exercices thérapeutiques fondés sur les données probantes.

Du 14 au 15 janvier 2012, j’assisterai à une formation clinique de pointe, une approche des exercices thérapeutiques basée sur les données scientifiques de pointe.

Cette formation abordera la posture, les exercices thérapeutiques et la biomécanique, la région lombaire et la hanche. Cette formation clinique et scientifique me permettra de prendre mieux soin de mes patients.

jf Duranleau, pht, D.O.